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EPOQUE HEROÏQUE.

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der, et leur rencontre, dans ce pays, avec les autres Troyens, que
Pyrrhus avait amenés avec lui en Épire *, montrent que la renom-
mée et l'influence de cet oracle dépassait les limites de la Grèce
proprement dite.

La célébrité de l'oracle de Dodone, que nous prouvent ces té-
moignages, indique le rôle qu'il doit avoir joué et l'influence qu'il
doit avoir exercée sur le groupement et la réunion des divers élé-
ments qui ont formé la nation hellénique, créée au milieu de cir-
constances que nous entrevoyons à peine dans l'obscurité dont
l'histoire de l'époque héroïque est enveloppée.

Dans ces temps reculés où la religion exerçait une influence con-
sidérable sur tous les actes delà vie de l'homme2, l'oracle de Do-
done, en sanctifiant les lois et les gouvernements, en prédisant
l'issue des guerres et en répondant aux particuliers qui lui deman-
daient conseil sur des actes de la vie privée 3, doit avoir dirigé tous

1 Dionys. Halicarn., I, 51 :

Ex 8è Âp.ëpaxia; Ay£Î<nr).ç piv tàç vauç Ê^cov
•^aoà yYJv xop.iCou.EVo;; etç Bo'jQpto-ôv }ap.Éva ttjç
Hirstopu xaTayETai. Alveîaç Se xal oi àxw-atÔTaTot,
ab'i xCiTio toO STpaTO'j , SiavûaavuEç ■/ju.Epfiv Suotv
ôSov eIç Ao)ôcjv'r,v à<p*.xvouvtai ^p7]tfdp.Evoi tw 0e<o
xal xaTalap-êdvo'Jtjiv aÙT<56i Tpûaç toùç aùv Kki-
vo). AvE7.dp.svoL oe vpY]<jp.où; irspl Tqç à-TtoixCaç xal
tov 6sôv àva9T|tj.aii 8o)p7)!jâu.Evoi Tp&nxoïç cu'koii
te xal xpaTYJptji yjxXxoïç, Svtivsç êti itsptsiiiv STÎl-
Ypaepalç irâvu àp^aio'.ç 8ï)^owteç toùç àVaÔévTaç,
È~l tu vaimxôv àtpixvouvcat, TSTTapuv p.aÀiSTa
-/jp.Epûv SielOdvTsç dSdv.

Idem, I, 55 :

IIv yâp ti 6É<jcpaTov aÙToï; (à Enée et à ses com-
pagnons), w; p.Év tiveç y.éyo'jciv, èv AcoSûvy) ysvd-
p.Evov, wç 8' ETspot. ypiçouctv, èv Épuôpatç o^eSCu

Tïjç l8ï]Ç, EV0a WXEL SiolAXa , ÈTUytoGIX VÙlXîpY]

YOYiffawSoç, t] aO~ot; Eopxcs ttasTv stcL Suaawv
■f\~k{ou, eu; av sî; tôOto tô ^wpîov ËAfJcouiv, ÈV w
xxteûoOvtx'. Ta; ToawsÇaç. Otav 8à toûto p.â6wat

yEvdp.EvoVj'^yEadva TîTpaTuoôx ^o'.TjTaaEvo'jç, ûtîO'j
av xâuv) tô Çûov, èvtx'j9x (>v.)J.xg^7.\ 7ïd).'.v.

2 Strab., XVI, 2,38:

liai oï yE àp^aun to itapà twv 6eGv IxpidêEUov
p.aA).ov xal £<jép.vuvov, xal 8'.à touto xal 6 /pvj-
nTT|pia.Çdu.EVOç y[v tôte TtoAù; xal TpS^WV EÎÇ ULSV

Aw8û>VY|V, u'tïWÇ (( EX So'JÔ; Ô'-W.d U.OIO A'.ô; ÔoiAyjV
ÈTîaXOtJCTl )) C'Jp.ÊO'j),Cj) TU Alt ^p<ili.EVOr, eIç 8è

Ae/.çoûç, etc.

3 Les inscriptions découvertes dans les
ruines du temple de Dodone et contenant
des demandes adressées à l'oracle (voir p. 68
et suiv. et pi. xxxiv à xl) nous fournissent
aussi une nouvelle preuve de la place con-
sidérable que la consultation des oracles te-
nait dans la vie publique et privée des an-
ciens. On y avait recours dans toutes les
circonstances importantes ou embarras-
santes, et on demandait au dieu les moyens
de réussir dans une entreprise ou de parer à
une difficulté, comme on demande aujour-


 
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