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https://doi.org/10.11588/diglit.6028#0034
£ S SICILE'. Xl5
gui ï'avoisînoit; et un tremblement de terïe i'ayânt appa-
remment ébranlé , comme on croit le remarquer au déran-
gement de assises des pierres , on aVoit adapté aux pilas-
tres des piliers de maçonnerie qui colipoieiit la saillie de là
corniche, etpcrtoient des arcs qui alioiént, en traversant
ïa rue, poser sur le mur de revêtissement fait contre la mon-
tagne. Il y a lieu de croire qu'en même temps on s"'étoit
Servi de ces arcs-boutants -pour communiquer de la rue
haute aux couloirs supérieurs de l'édifice. On y trouve en>
Core, comme à Nismes , les pierres percées aux endroits où
passoit la charpente qui portoit les toiles dont on couvrait
l'amphithéâtre. La construction n'en est pas à pierres sè-
ches ; mais la lave grossière et spongieuse est liée par un
ciment qui est demeuré aussi dur et aussi indestructible
qu'elle. Ce monument dépouillé , qui se trouvoit engagé
dans les murs de la ville barbare, n'était plus qu'un objet
hideux que l'on avoit fait disparoilre en l'ensevelissant sous
un monceau de décombres ; ce n'est qu'en nivelant, lors
de la dernière construction, qu'on en a découvert les ruines.
On en trouve encore la trace sur le sol de la place publique,
dans l'arrachement d'un mur circulaire qui portoit la voûte
de la plus basse des galeries intérieures, de sorte que le sol
actuel de la place n'est plus qu'à la hauteur de cinq gradins
du niveau de l'arene.Les mêmes inconvénients qui ont arrê-
té les déblaiements des thermes ont mis des bornes ù la cu-
riosité etaux généreuses recherches du prince. 11 nous con*.
chiisit delàau théâtre,plus maltraitéencore.parcequ'iléioit
plus maltraitable par les richesses immenses qu'il renfer-
moit. Ce qui en reste, et que le prince a fait aussi fouiller,
prouve qu'il étoit grand comme celui de Taonnine, de la
même forme, et revêtu avec une magnificence inimaginable
pournotre pays etpour notre temps. Quelques gradins con-
servés par hasard, et un corridor qui prend depuis l'entrée
gui ï'avoisînoit; et un tremblement de terïe i'ayânt appa-
remment ébranlé , comme on croit le remarquer au déran-
gement de assises des pierres , on aVoit adapté aux pilas-
tres des piliers de maçonnerie qui colipoieiit la saillie de là
corniche, etpcrtoient des arcs qui alioiént, en traversant
ïa rue, poser sur le mur de revêtissement fait contre la mon-
tagne. Il y a lieu de croire qu'en même temps on s"'étoit
Servi de ces arcs-boutants -pour communiquer de la rue
haute aux couloirs supérieurs de l'édifice. On y trouve en>
Core, comme à Nismes , les pierres percées aux endroits où
passoit la charpente qui portoit les toiles dont on couvrait
l'amphithéâtre. La construction n'en est pas à pierres sè-
ches ; mais la lave grossière et spongieuse est liée par un
ciment qui est demeuré aussi dur et aussi indestructible
qu'elle. Ce monument dépouillé , qui se trouvoit engagé
dans les murs de la ville barbare, n'était plus qu'un objet
hideux que l'on avoit fait disparoilre en l'ensevelissant sous
un monceau de décombres ; ce n'est qu'en nivelant, lors
de la dernière construction, qu'on en a découvert les ruines.
On en trouve encore la trace sur le sol de la place publique,
dans l'arrachement d'un mur circulaire qui portoit la voûte
de la plus basse des galeries intérieures, de sorte que le sol
actuel de la place n'est plus qu'à la hauteur de cinq gradins
du niveau de l'arene.Les mêmes inconvénients qui ont arrê-
té les déblaiements des thermes ont mis des bornes ù la cu-
riosité etaux généreuses recherches du prince. 11 nous con*.
chiisit delàau théâtre,plus maltraitéencore.parcequ'iléioit
plus maltraitable par les richesses immenses qu'il renfer-
moit. Ce qui en reste, et que le prince a fait aussi fouiller,
prouve qu'il étoit grand comme celui de Taonnine, de la
même forme, et revêtu avec une magnificence inimaginable
pournotre pays etpour notre temps. Quelques gradins con-
servés par hasard, et un corridor qui prend depuis l'entrée