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https://doi.org/10.11588/diglit.6028#0085
Wfi VOYAGE
que le carrosse y est devenu absolument nécessaire, es
tjue cette jouissance de pur agrément dans une ville aussi
propre est prise souvent aux dépens des choses de pre*>
miere utilité, La noblesse se promené clone dans le Cas-
saro jusqu'à trois heures après midi ; elle dine ensuite 5
puis une musique publique l'appelle à la Marine deux heu-*
ïes avant la nuit. De là on passe à la conversation dont
j'ai parlé, ou à l'opéra, qui est le seul spectacle , et qui
commence à une heure de nuit, et finit, ainsi que la con-
versation, a minuit ou une heure , que l'on retourne à la
Marine , refrain intéressant de la journée. Cette vie \Or,
îuptueuse et journalière n'est dérangée que par les fêles,
du carnaval, qui changent l'ordre des. plaisirs pour les.
rendre plus vifs, par les deux saisons de la campagne, qui
sont en mai et en octobre, et par la fête de sainte Rosa-
lie , qui est le pins brillant et le plus aimable enthou-.
siasme de dévotion qu'elle ait encore fait éprouver; mais.,
ainsi qu'à l'opéra, les ballets et les fêtes font souvent ou-v
blier l'intérêt du sujet principal. Dans ces réjouissances, on
perd aussi de vue sainte Rosalie, dont on pourrait peut-
être faire abstraction totale , si, à 1a fin de la cinquième
journée, à la suite de la procession la plus burlesque , la
châsse de cette bienheureuse n'étoit saluée par des boîtes
qui avertissent enfin le peuple de sa, présence. Un cha-,
riot traîné par quarante mules , et portant quarantemusi-.
çiens qui font le plus de bruit qu'ils peuvent, ouvre la
fête par la marche de cette énorme machine, la plus haute,
qu'on se soit jamais avisé de rouler, et dont le couronne-,
ment dépasse les plus hautes maisons.de la ville. Elle pars
de la Marine et traverse le Cassaro , depuis la porte Felice
jusqu'au palais du viceroi, devant lequel on tire un grand-
feu d'artifice , terminé par l'illumination du Cassaro. i dé-,
voré alternativement de portiques et de fontaines. Cette.
que le carrosse y est devenu absolument nécessaire, es
tjue cette jouissance de pur agrément dans une ville aussi
propre est prise souvent aux dépens des choses de pre*>
miere utilité, La noblesse se promené clone dans le Cas-
saro jusqu'à trois heures après midi ; elle dine ensuite 5
puis une musique publique l'appelle à la Marine deux heu-*
ïes avant la nuit. De là on passe à la conversation dont
j'ai parlé, ou à l'opéra, qui est le seul spectacle , et qui
commence à une heure de nuit, et finit, ainsi que la con-
versation, a minuit ou une heure , que l'on retourne à la
Marine , refrain intéressant de la journée. Cette vie \Or,
îuptueuse et journalière n'est dérangée que par les fêles,
du carnaval, qui changent l'ordre des. plaisirs pour les.
rendre plus vifs, par les deux saisons de la campagne, qui
sont en mai et en octobre, et par la fête de sainte Rosa-
lie , qui est le pins brillant et le plus aimable enthou-.
siasme de dévotion qu'elle ait encore fait éprouver; mais.,
ainsi qu'à l'opéra, les ballets et les fêtes font souvent ou-v
blier l'intérêt du sujet principal. Dans ces réjouissances, on
perd aussi de vue sainte Rosalie, dont on pourrait peut-
être faire abstraction totale , si, à 1a fin de la cinquième
journée, à la suite de la procession la plus burlesque , la
châsse de cette bienheureuse n'étoit saluée par des boîtes
qui avertissent enfin le peuple de sa, présence. Un cha-,
riot traîné par quarante mules , et portant quarantemusi-.
çiens qui font le plus de bruit qu'ils peuvent, ouvre la
fête par la marche de cette énorme machine, la plus haute,
qu'on se soit jamais avisé de rouler, et dont le couronne-,
ment dépasse les plus hautes maisons.de la ville. Elle pars
de la Marine et traverse le Cassaro , depuis la porte Felice
jusqu'au palais du viceroi, devant lequel on tire un grand-
feu d'artifice , terminé par l'illumination du Cassaro. i dé-,
voré alternativement de portiques et de fontaines. Cette.