APPENDIX.
XU'£
du
à la
Ces habitations élevées ont un aspect miné et dégoûtant. On passe en tremblant
sous des ponts étroits et bas, dont les voûtes lézardées menacent une prompte ruine-
Parfois, les débris d'une maison entière comblent le canal. Les Arabes s'avancent sou-
vent vers son extrémité septentrionale. Us viennent jusqu'au pont 2antara-el-Bakhrie,
où il n'est pas prudent de passer à la chute du jour.
Il faut distinguer deux branches du canal d'El-Massr ; Tune qui, en pénétrant dans
la ville près la mosquée Rousse, la traverse du S. O. au N. E., et qui en sort par la porte
Bab-el-Flontin ; l'autre qui, en revenant vers le S. O. près le pont de Qantara, arrive
jusqu'à la plaine de Massatb-el-Nichabc. Elle sert à inonder les jardins ou terres inter-
médiaires jusqu'au Nil. Anciennement cette branche arrivait jusqu'à la première en-
trée du canal auprès de la prise d'eau, mais au-dessus du premier pont dont nous avons
fait mention. Cette branche était celle du canal du Prince des Fidèles, c'est-à-dire,
de Omar ben-âl-Kathlliâb, qui le fit recreuser vers l'an 30 de l'hégire. Voici une note
extraite de la traduction et des observations intéressantes, sur le manuscrit d'EBN-EL-
Makrizy, fournies par le citoyen Langlès.
Le canal de Messr est situé hors de la ville de Fosthath, et passe à l'Occident du
Kaire ; ce qui porte l'indication de la branche dont nous venons de parler. Le manus-
crit précité parle de deux époques relatives au canal ; la première annonce les motifs de
sa construction ; la seconde est celle du recreusement qui en a été fait par Amrou,
lorsque les sables et d'autres événemens l'avaient rempli après plusieurs siècles'.
Suivant Maître Ibrahim-ben-Ouessif-Chah, dans la vie de Thoutis, le premier
Fara-oun de l'Egypte*, ce roi (géant) s'éprit d'un violent amour pour Sarah, femme
d'iBRAHiM (Abraham). La main de ce prince tomba en paralysie pour un attentat
qu'il avait commis sur cette femme, et qui pourtant l'en guérit. Il la renvoya alors
comblée de ses bienfaits, avec une esclave Cobthe de la plus rare beauté, nommee-j-
Hadjar (Agar, mère d'IsMAEL).
Ce roman oriental, dont le savant traducteur ne fait mention, je crois, que par le
rapport qu'il peut avoir avec nos traditions, est ainsi continué . Agar, transférée à la
Mekke avec sa nouvelle maîtresse, fit savoir à Touthys qu'elle habitait un pays sec et
o 2 aride.
Ces
* Ibrahim prétend donner le$ noms des grands prêtres rois qui, suivant les auteurs Arabes, suc-
cédèrent aux géants en Egypte. Ce sont Malya, Touthys, Koeken, Khorsa, Malyk,
Tédarys, Merqounech, Ssa, Qobthym, Messraim, Bosseir, Hham, Nouahh (Noé).
L'idée des géants est très-aneienne en Egypte; dans toutes les représentations des batailles si exacte-
ment copiées par le cit. Redouté dans la Haute-Egypte, le roi ou le héros est représenté avec une
taille qui excède six fois celle des autres figures. Tous les contes des Arabes modernes parlent des
géants.
f Hadjar signifie pierre en Arabe. Plusieurs femmes Arabes portent des noms significatifs ; tels
Mahabboubé (labien-aimée), InghénhénÉ (jardin), Wordi (rose), etc.
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du
à la
Ces habitations élevées ont un aspect miné et dégoûtant. On passe en tremblant
sous des ponts étroits et bas, dont les voûtes lézardées menacent une prompte ruine-
Parfois, les débris d'une maison entière comblent le canal. Les Arabes s'avancent sou-
vent vers son extrémité septentrionale. Us viennent jusqu'au pont 2antara-el-Bakhrie,
où il n'est pas prudent de passer à la chute du jour.
Il faut distinguer deux branches du canal d'El-Massr ; Tune qui, en pénétrant dans
la ville près la mosquée Rousse, la traverse du S. O. au N. E., et qui en sort par la porte
Bab-el-Flontin ; l'autre qui, en revenant vers le S. O. près le pont de Qantara, arrive
jusqu'à la plaine de Massatb-el-Nichabc. Elle sert à inonder les jardins ou terres inter-
médiaires jusqu'au Nil. Anciennement cette branche arrivait jusqu'à la première en-
trée du canal auprès de la prise d'eau, mais au-dessus du premier pont dont nous avons
fait mention. Cette branche était celle du canal du Prince des Fidèles, c'est-à-dire,
de Omar ben-âl-Kathlliâb, qui le fit recreuser vers l'an 30 de l'hégire. Voici une note
extraite de la traduction et des observations intéressantes, sur le manuscrit d'EBN-EL-
Makrizy, fournies par le citoyen Langlès.
Le canal de Messr est situé hors de la ville de Fosthath, et passe à l'Occident du
Kaire ; ce qui porte l'indication de la branche dont nous venons de parler. Le manus-
crit précité parle de deux époques relatives au canal ; la première annonce les motifs de
sa construction ; la seconde est celle du recreusement qui en a été fait par Amrou,
lorsque les sables et d'autres événemens l'avaient rempli après plusieurs siècles'.
Suivant Maître Ibrahim-ben-Ouessif-Chah, dans la vie de Thoutis, le premier
Fara-oun de l'Egypte*, ce roi (géant) s'éprit d'un violent amour pour Sarah, femme
d'iBRAHiM (Abraham). La main de ce prince tomba en paralysie pour un attentat
qu'il avait commis sur cette femme, et qui pourtant l'en guérit. Il la renvoya alors
comblée de ses bienfaits, avec une esclave Cobthe de la plus rare beauté, nommee-j-
Hadjar (Agar, mère d'IsMAEL).
Ce roman oriental, dont le savant traducteur ne fait mention, je crois, que par le
rapport qu'il peut avoir avec nos traditions, est ainsi continué . Agar, transférée à la
Mekke avec sa nouvelle maîtresse, fit savoir à Touthys qu'elle habitait un pays sec et
o 2 aride.
Ces
* Ibrahim prétend donner le$ noms des grands prêtres rois qui, suivant les auteurs Arabes, suc-
cédèrent aux géants en Egypte. Ce sont Malya, Touthys, Koeken, Khorsa, Malyk,
Tédarys, Merqounech, Ssa, Qobthym, Messraim, Bosseir, Hham, Nouahh (Noé).
L'idée des géants est très-aneienne en Egypte; dans toutes les représentations des batailles si exacte-
ment copiées par le cit. Redouté dans la Haute-Egypte, le roi ou le héros est représenté avec une
taille qui excède six fois celle des autres figures. Tous les contes des Arabes modernes parlent des
géants.
f Hadjar signifie pierre en Arabe. Plusieurs femmes Arabes portent des noms significatifs ; tels
Mahabboubé (labien-aimée), InghénhénÉ (jardin), Wordi (rose), etc.