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Gazette archéologique: revue des Musées Nationaux — 2.1876

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Nr. 2
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Papayannakis, Christos: Tête d’Alexandre jeune
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Fivel, Léon: Perséphoné cueillant les fleurs
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https://doi.org/10.11588/diglit.25049#0030

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— 22 —

de voir qu’elles tiennent uniquement à une différence dans l’âge du
conquérant. L’effigie pour ainsi dire classique du fils de Philippe,
celle que créèrent Lysippe dans la sculpture et Apelle dans la pein-
ture, le représente dans l’apogée de la gloire et de la puissance,
après ses merveilleuses victoires, vers l’âge de trente ans. Ici la tête
est celle d’un jeune homme qui n’a pas atteint sa vingtième année ;
c’est Alexandre avant le Graniquc, avant même la prise de Thèbes et
la mort de son père. A cet âge on sera peut-être surpris, au premier
abord, de lui voir le front ceint du cliadema royal. Mais, dès avant le
trépas de son père, cet insigne lui appartenait légitimement. Dans sa
seizième année il avait été en réalité associé à la royauté, quand
Philippe, partant pour la guerre de Byzance, lui avait remis le gou-
vernement de la Macédoine. Certaines petites monnaies de bronze,
à l’inscription AAEüZÂNÀPOY et aux types ordinaires de Philippe (i),
appartiennent peut-être à cette période d’association.

Christos PAPAYANNAKIS.

PERSÉPHONÉ CUEILLANT LES FLEURS.

(planche 8.)

« Loin de Déméter au glaive d’or, aux fruits éclatants, Perséphoné,
« jouant avec les filles de l’Océan, aux amples vêtements, et cher-
« chant des fleurs dans la molle prairie , cueillait la rose, le safran,
« les belles violettes, l’iris, l’hyacinthe et le narcisse, que, par les
« conseils de Zeus, pour séduire la vierge charmante, la Terre, favo-
« risant Polydectès, fit naître comme une merveille, surprenante à
« voir pour tous, dieux immortels et hommes mortels. De sa racine
« partaient cent têtes de fleurs; le vaste ciel, la terre entière et les flots
« salés de la mer souriaient à son parfum. Pleine d’admiration, la
« jeune déesse s’empresse de saisir des deux mains cette belle parure;

(1) Attribuées à Alexandre IV : Mionnet, Descr. cle mcd. ant., t. I, p. 575 et s.
 
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