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Gazette archéologique: revue des Musées Nationaux — 2.1876

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Nr. 6
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Lenormant, F.: Quelques observations sur symboles religieux des stèles puniques, [2]
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Mansell, C. W.: [Text]
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https://doi.org/10.11588/diglit.25049#0155

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— 147

Le musée du Louvre possède une terre-cuite de travail phénicien (1), trouvée à
Tortose (Antaradus), et que nous reproduisons ici, réduite
de moitié. Elle représente un dieu barbu, assis sur un
trône soutenu par des béliers des deux côtés. « La collec-
te lion"asiatique du musée, remarque M. de Longpérier
« en publiant cette statuette, contient, parmi les monu-v
« inouïs recueillis dans bile de Chypre, cinq figures de
« pierre calcaire, très-diverses de grandeur, représentant
« un personnage assis entre deux béliers. La tête, qui
« manque dans les cinq exemplaires, peut être restituée
« à l’aicle de la terre-cuite de Tortose. » Je crois que l’on
ne doit plus maintenant hésiter à reconnaître dans ces di-
vers monuments l’image de Baal-Khammon, caractérisé
par le bélier qui lui est commun avec Ammon. Et ce qui
le confirme encore, c’est l’étroite parenté, qui n’a pas échappé à M. de Longpérier,
entre les figures en question, de Phénicie et de Chypre, et le Zeus Ammon barbu
qui, sur les monnaies cl’or de la Cyrénaïque, est retracé debout, tenant un scep-
tre et accompagné d’un bélier (2).

F. LENORMANT.

[La suite 'prochainement.')

Les trois pierres gravées dont nous plaçons ici le dessin ont été choisies parmi
les plus belles intailles phéniciennes de la collection de Luynes au Cabinet des
médailles de Paris. Toutes trois proviennent de la nécropole de Tortose (Antara-
dus) et ont figuré dans une vente publique, faite à Paris en 1856 par M. Péretié,
chancelier du consulat général de France à Beyrouth (8).

La première, où le style et le faire précieux du travail rappellent certaines
pierres étrusques, est un cristal déroché taillé en scarabéoïde et scié ensuite dans
l’antiquité, l’on ignore pour quelle raison. Ce qui rend cette circonstance plus
bizarre, c’est que la partie supérieure convexe, détachée par le coup de scie, a été
trouvée en même temps, et s’ajuste exactement à la tranche plate sur laquelle est
l’intaille.

Celle-ci représente Hercule qui dompte un lion. Le dieu est à genoux, ayant la

(i) Longpérier, Musée Napoléon III, pl. xxut,
n° 3.

(2) Miiller, Numism. de l’anc. Afrique, t. I,

p. 50, n° 194.

(3) Voy .le Bidlet. archéol. de l’Athénæum fran-
çais, 1856, p. 16.
 
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