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Gazette archéologique: revue des Musées Nationaux — 4.1878

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Fivel, Léon: Laocoon et ses fils, peinture de Pompéi
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https://doi.org/10.11588/diglit.24674#0017

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— H —

vail, présente un Laocoon incontestable, qui n’a plus rien de commun avec celui du
Vatican, et dont la conformité d’attitude avec celui de la peinture est, au contraire,
tellement frappante, que l’on peut restituer avec certitude d’après la statuette le
mouvement du bras droit, manquant dans l’état actuel à ce dernier. Un des traits

communs les plus significatifs consiste dans le repli disgracieux, bizarre et que
rien ne justifie, formé par le corps du serpent au-dessus de l’épaule gauche du
personnage, comme une sorte de boucle qui la domine (1). La couronne qui ceint
les cheveux de Laocoon est encore un point de similitude important. La seule
divergence un peu saillante entre la statuette et la fresque se justifie complète-
ment par la différence des conditions esthétiques entre les deux arts de la pein-
ture et de la sculpture. Le bronze, restant fidèle aux données de la statue qu’il
imite, montre Laocoon entièrement nu, comme l’ont aussi retracé Agésandre et ses
collaborateurs, avec seulement un court manteau qui flotte derrière ses épaules. Le
peintre, tenu à plus de fidélité dans la vraisemblance pittoresque, n’a pas osé se
permettre la licence de donner ce costume par trop héroïque au prêtre à l’autel ; il
l’a donc entièrement vêtu, tout en lui conservant le même mouvement.

(I) Ce trait suppose nécessairement, du reste, un original premier en bronzé.
 
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