Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Gazette archéologique: revue des Musées Nationaux — 4.1878

DOI Artikel:
Lenormant, François: Terres-cuites de Tégée
DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.24674#0052

DWork-Logo
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
— 46 —

était exposé à la vénération publique dans le temple de la cité arca-
dienne. Les petites idoles de ce genre sont les plus nombreuses.
D’autre part, nous rencontrons dans les mêmes trouvailles quelques
exemples, beaucoup plus rares , du développement donné au même
type de représentation divine par suite des progrès de l’art. A ce point
de vue elles offrent un véritable intérêt archéologique, comme échan-
tillons de l’évolution progressive d’un type divin déterminé.

Mais Je temple des Grandes Déesses à Tége'e, d’après ce que nous
apprend Pausanias, était consacré à Coré en même temps qu’à Déméter
Carpophore; il devait donc renfermer un xoanon antique de la fille,
en même temps que celui de la mère. .Te reconnais l’imitation de ce
xoanon de Coré dans un autre type de statuettes du travail le plus
grossier et de l’apparence la plus archaïque, que les différentes fouilles
d’Haghios Sostis ont fourni en grande abondance avec celles de Démé-
ter (1). Comme il était logique et comme les petites idoles de terre-
cuite des divei’ses parties de la Grèce le montrent fort habituellement,
quand elles ne mettent pas les deux Grandes Déesses sur un pied de
parité parfaite, tandis que la mère, Déméter, est assise sur un trône,
en déesse reine, sa fille, Coré, est représentée debout, en tant que plus
jeune et subordonnée. Son xoanon de Tégée , tel que nous le font
connaître les statuettes dont je parle, était en gaine dans sa partie in-
férieure, comme celui de l’Artémis Éphésienne (2). Au-dessus de cette
gaine se développe le buste, avec des seins fortement accusés et des
bras rudimentaires. La déesse fille n’est pas voilée comme la déesse
mère, mais ses cheveux, frisés sur le devant, tombent par derrière sur
les épaules. Le front est orné d’une haute stéphané, que le coroplaste
maladroit, et usant de procédés tout à fait grossiers, transforme quel-
quefois en une sorte de turban. Dans la plupart des exemplaires, on
remarque la même profusion de bijoux, pendants d’oreilles, colliers à
plusieurs rangs garnis de grosses bulles, que chez les idoles de Démé-

(1) Trois de ces figurines minutieusement dé-
crites dans le Catal. Raifé, nos 1007-1009.

(2) Il faut surtout y comparer le xoanon de
Coré représenté, au temps de l’empire, sur les
revers des monnaies de quelques villes de Lydie,

Gordus Julia, Mæonia, Sardes, Silandos : Eckhel,
Doct. num. vet., t. III, p. 112 et s.; Overbeck,
Griech. Kunstmythologie, t. Il, p. 413 et suiv. ;
pl. vin, nos i-4.
 
Annotationen