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Gazette archéologique: revue des Musées Nationaux — 4.1878

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Lenormant, François: Terres-cuites de Tégée
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Trivier, S.: [Pâte de verre du Musée britannique, offrant le portrait du philosophe Aristippe [vignette)]
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https://doi.org/10.11588/diglit.24674#0054

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— 48

de l’art et fournissait des simulacres plus satisfaisants à ceux qui pou-
vaient les payer un peu plus cher et montraient un goût plus raffiné.
Les œuvres de la première espèce sont de beaucoup les plus multi-
pliées, d’abord parce que les offrandes les plus fréquentes devaient
être nécessairement les moins chères, celles qui restaient accessibles à
la bourse des plus pauvres ; puis surtout parce que la dévotion des
simples et rustiques populations de l’Arcadie, passionnément attachées
aux vieilles traditions, devait donner la préférence aux petites idoles
restées conformes à celles que leurs pères avaient offertes de temps
immémorial, à celles qui reproduisaient dans sa grossièreté native le
xoanon, dont l’antiquité même, l’apparence primitive et dédaléenne
doublait la vénération, et qui excitait la piété populaire bien plus que
les œuvres récemment créées par l’art parvenu à son plus haut degré
de perfection. L’attachement pour les vieilles images de culte, en
raison de leur antique grossièreté, est un trait d’instinct naturel qui
s’est toujours reproduit dans la dévotion des simples, des classes po-
pulaires, et particulièrement des gens de la campagne. 11 serait facile
de le montrer par de nombreux exemples encore vivants de nos jours.

François LENORMANT.

La pâte de verre imitant une intaille, que nous publions ici d’après un dessin
exécuté autrefois par Muret, a été déjà plusieurs fois (1) citée comme un des monu-
ments les plus intéressants de la collection Blacas, actuellement
au Musée Britannique; mais elle est demeurée jusqu’à ce jour
inédite. C’est de la collection Schellersheim qu’elle avait passé dans
celle du duc de Blacas.

Ce petit monument fournit un supplément extrêmement précieux
à l’iconographie des philosophes grecs. Nous y voyons, en effet,
l'effigie, tournée vers la droite, d’un homme dans la force de l’âge,
à la barbe frisée soigneusement, aux cheveux arrangés avec re-
cherche, dont le nom, API2T1IHI02 , est tracé, divisé en deux parties, l’une
devant la face, l’autre derrière la tête. Quatre figures de divinités, de plus petites
dimensions, accompagnent et entourent cette effigie, comme celles des dieux
protecteurs du personnage représenté. En haut, c’est Aphrodite nue, debout, ayant
un dauphin auprès d’elle, qui étend son bras droit pour déposer une couronne sur

(4) De Witte, Notice sur le duc de Blacas, dans xxvi; Newton, A guide to the Blacas collection,
le tome Pr de Y Histoire de la monnaie romaine de p. 16.

Th. Mommsen, traduite par le duc de Blacas, p.
 
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