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Piot, Eugène: Vases peints athéniens
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.24674#0064
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cédés techniques de leur fabrication. Plus que jamais l’archéologue
de nos jours doit être doublé d’un antiquaire, c’est-à-dire joindre la
connaissance intrinsèque du monument en lui-même à l’érudition
qui explique ce qu’il représente.
L’étude des tombes antiques n’est pas sans offrir, elle aussi, de
grandes difficultés. Dans beaucoup de pays les fouilles ne sont pas
permises, elles s’opèrent d’une façon clandestine, souvent la nuit, et
sont faites par des gens qui n’ont d’autre souci que celui de l’argent
qu’ils peuvent retirer de la récolte qu’ils y font. Beaucoup d’anti-
quaires s’en occupent cependant, et l’on peut espérer de ce côté des
l’ésultats certains avant peu.
L’étude de la technique de la céramique des anciens est beaucoup
moins avancée, ou plutôt n’existe pas encore. Le duc de Luynes, à
qui l’archéologie doit tant d’initiatives heureuses, il y a bien long-
temps déjà de cela, s’est occupé de rechercher la composition du
vernis noir des vases; mais, malgré toutes les ressources dont il dis-
posait, il n’est arrivé à rien de bien satisfaisant. M. de Witte, lui aussi,
nous a donné quelques pages d’excellentes indications sur l’ensemble
du sujet, dans sa belle Etude sur les vases peints. C’est un guide à
suivre; mais ces observations aui’aient besoin d’être plus étendues,
affirmées et particularisées. L’amour des anciens pour les vases était
grand, et le nombre considérable que nous eu connaissons est un sûr
garant qu’on en a fabriqué partout, en Asie, dans l’archipel grec , en
Sicile et en Italie. Les procédés généraux de cette fabrication étaient
sans doute partout les mêmes. Nous savons même qu’une surveillance
sévère était exercée de la part des magistrats, et les anciens observaient
dans la pratique des arts une discipline qui n’est plus suivie de nos
jours; mais, quelle que soit l’égalité des procédés, il y a toujours dans
leur application un tour de main qui les différencie, un agencement,
une disposition particulière de l’anse, du pied, du col; un ornement fa-
vori, qui revient sans cesse dans les vases d’une même provenance
et peut servir à caractériser un centre de fabrication. Ce sont ces par-
ticularités qu’il faut étudier et recueillir en assez grand nombre pour
arriver à former une base certaine d’attribution.
cédés techniques de leur fabrication. Plus que jamais l’archéologue
de nos jours doit être doublé d’un antiquaire, c’est-à-dire joindre la
connaissance intrinsèque du monument en lui-même à l’érudition
qui explique ce qu’il représente.
L’étude des tombes antiques n’est pas sans offrir, elle aussi, de
grandes difficultés. Dans beaucoup de pays les fouilles ne sont pas
permises, elles s’opèrent d’une façon clandestine, souvent la nuit, et
sont faites par des gens qui n’ont d’autre souci que celui de l’argent
qu’ils peuvent retirer de la récolte qu’ils y font. Beaucoup d’anti-
quaires s’en occupent cependant, et l’on peut espérer de ce côté des
l’ésultats certains avant peu.
L’étude de la technique de la céramique des anciens est beaucoup
moins avancée, ou plutôt n’existe pas encore. Le duc de Luynes, à
qui l’archéologie doit tant d’initiatives heureuses, il y a bien long-
temps déjà de cela, s’est occupé de rechercher la composition du
vernis noir des vases; mais, malgré toutes les ressources dont il dis-
posait, il n’est arrivé à rien de bien satisfaisant. M. de Witte, lui aussi,
nous a donné quelques pages d’excellentes indications sur l’ensemble
du sujet, dans sa belle Etude sur les vases peints. C’est un guide à
suivre; mais ces observations aui’aient besoin d’être plus étendues,
affirmées et particularisées. L’amour des anciens pour les vases était
grand, et le nombre considérable que nous eu connaissons est un sûr
garant qu’on en a fabriqué partout, en Asie, dans l’archipel grec , en
Sicile et en Italie. Les procédés généraux de cette fabrication étaient
sans doute partout les mêmes. Nous savons même qu’une surveillance
sévère était exercée de la part des magistrats, et les anciens observaient
dans la pratique des arts une discipline qui n’est plus suivie de nos
jours; mais, quelle que soit l’égalité des procédés, il y a toujours dans
leur application un tour de main qui les différencie, un agencement,
une disposition particulière de l’anse, du pied, du col; un ornement fa-
vori, qui revient sans cesse dans les vases d’une même provenance
et peut servir à caractériser un centre de fabrication. Ce sont ces par-
ticularités qu’il faut étudier et recueillir en assez grand nombre pour
arriver à former une base certaine d’attribution.