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Gazette archéologique: revue des Musées Nationaux — 4.1878

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Piot, Eugène: Vases peints athéniens
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https://doi.org/10.11588/diglit.24674#0065

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59 —

Nous ne pouvons, ici, qu’indiquer ce nouveau champ d’observa-
tions; mais dès aujourd’hui cependant on peut faire cette remarque
que l’étoffe des vases grecs, la terre, de quelque part qu’ils viennent,
est partout la même. Assez de vases brisés nous passent par les mains,
hélas! pour qu’il soit facile de le vérifier. La même observation peut
être faite sur les vases rouges, dits d’Arezzo, qui forment le contingent
d’élite de la poterie romaine. Ces vases rouges ont été fabriqués partout
où les Romains se sont établis, en Espagne, en France et sur les bords
du Rhin, et partout ils conservent le même caractère, sans autre
différence appréciable qu’un vernis plus ou moins brillant, une
contexture intérieure plus ou moins homogène.

Il résulte de cette observation que les anciens composaient leur
terre à potier d’éléments choisis, dosés avec soin et dont ils connais-
saient parfaitement la valeur, de la même manière que peuvent le
faire les fabricants de porcelaine de nos jours. Ils trouvaient dans ce
soin fondamental une grande sécurité, moins d’aléa dans l’épreuve
du feu, toujours redoutable pour les vases de choix, et par conséquent
une plus grande économie dans le prix de revient.

Rel exemple à suivre pour nos céramistes modernes : à ces divers
points de vue, une étude de la poterie grecque, de ses formes, de son
ordonnance et de sa fabrication, étude rendue accessible aux artisans
par l’emploi des termes propres à l’art du potier, serait une véritable
bonne fortune pour les officines céramiques qui fonctionnent aujour-
d’hui partout en Europe, sous l’influence d’une renaissance du goût
pour les faïences peintes. Elles nous inondent de productions
couvertes de peintures brillantes , mais sonnant creux , mal tournas-
sées, mal équilibrées, d’un galbe inélégant; riches sans doute, peut-on
dire qu’elles sont belles ? assurément non.

Eug. PIOT.
 
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