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Gazette archéologique: revue des Musées Nationaux — 4.1878

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Trivier, S.: Tête de chef Libyen: bronze de Cyrène
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https://doi.org/10.11588/diglit.24674#0066

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60 —

TÊTE DE CHEF LIBYEN

BRONZE DE CYRENE
(Planche 8.)

Avant tout préoccupé de l’idéal le plus sublime, Part hellénique
n’a cherché que tard la réalité vivante du portrait. C’est sous l’in-
fluence de Lysippe et de son école que la sculpture des Grecs entra
résolument dans cette voie nouvelle, par une sorte de désir de faii’e
autrement que les maîtres immortels du plus grand siècle , si elle ne
pouvait pas faire mieux. Alors seulement elle s’étudie à reproduire
avec un accent de fidélité l’éaliste les types caractéristiques des races
étrangères, aussi bien que les traits particuliers de chaque individu.
Jusque-là les artistes de la Hellade ne paraissent avoir eu aucun souci
de cette exactitude des représentations ethnographiques où s’est com-
plu de très-bonne heure le génie de la sculpture égyptienne. Les
monuments grecs qui témoignent d’une préoccupation de ce genre,
qui portent l’empreinte d’une telle recherche, surtout dans les œuvres
de grande dimension, restent même, encore après Lysippe, de la plus
extrême rareté.

Il n’en est pas de plus remarquable que la tête de bronze gravée
dans la planche 8. C’est un des joyaux du Musée Britannique (1). Elle
a été trouvée, avec quelques débris de chevaux du même métal, dans
les fouilles du temple d’Apollon à Cyrène, à onze pieds anglais de
profondeur au-dessous du pavé de mosaïque romain de la cella. C’est
manifestement, non pas un buste conçu pour être isolé, mais le frag-
ment d’une statue de grandeur naturelle. Ce bronze présente de la
façon la plus accentuée les caractères propres à l’école de Lysippe. Les
cheveux et la barbe sont très-soigneusement ciselés, et pourtant traités
avec une largeur magistrale. Les yeux étaient incrustés d’une pâte
vitreuse dont on voit encore quelques restes; les lèvres sont rappor-
tées, d’un bronze d’un autre alliage et de couleur plus rouge que celui
de la fonte générale. L’ensemble se distingue à la fois par un air de
grandeur frappant, par une vie qui semble palpiter et par uu accent
individuel d’une singulière franchise.

La construction de la tête, les traits du visage, la nature des cheveux
et de la bai'be, n’ont rien de grec; nous avons dans ce morceau le
portrait fidèle d’un individu d’une autre race. Tout, au contraire,

(1) Déjà photographiée dans Smith et Porcher, | Guide to the bronze room, p. 49, n° 12.

Discoveries at Cyrene, pl. lxvi; voy. Newton, |
 
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