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Chanot, E. de: La Vénus accroupie de Vienne
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.24674#0078
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archéologique cle 1877 (p. 143). Il semble donc que ce motif ait été
spécialement choisi pour les représentations iconiques des hétaires,
surtout de celles de nature plantureuse allant quelquefois jusqu’à
l’excès, jusqu’à ces vulgarités devant l’imitation desquelles n’a pas
reculé le sculpteur du torse que nous publions.
Une petite main d’enfant, délicieusement potelée, avec ses fossettes
parfaitement rendues, s’appuie au dos de cette figure, un peu au-
dessus des reins, et sur la cuisse droite on retrouve les points d’attache
des doigts de l’autre main. La Vénus accroupie de Vienne était donc
accompagnée d’un Amour enfantin debout près d’elle et exactement
dans la même position où des vestiges plus considérables ont permis
de restaurer celui qui est joint à la statue analogue que l’on trouve
publiée dans le recueil de Cavaceppi (4). Avec quelques variations
dans la pose, l’Éros enfant se retrouve aux côtés de l’Aphrodite ac-
croupie dans une statue assez médiocre de Naples (2), dans une autre
qui, lorsque Clarac la fit dessiner, appartenait à la collection Origo à
Rome (3), et sur une pierre gravée comprise dans la série des Em-
preintes de l’Institut archéologique (4).
Les possesseurs actuels du remarquable morceau de sculpture dont
nous sommes heureux de placer les photographies sous les yeux de
nos lecteurs, après l’avoir exposé à Lyon, cherchent en ce moment à
le vendre. Nous croyons savoir que des pourparlers ont été engagés
avec eux, d’une part au nom du Musée du Louvre, de l’autre, au
nom de grandes collections étrangères. Il serait profondément regret-
table que des prétentions exagérées de la pai’t des propriétaires en
rendissent l’acquisition impossible à l’administration des musées
nationaux; et ce serait avec un vrai sentiment de tristesse que nous
verrions sortir de France un marbre de cette importance trouvé sur
le sol de notre pays. En franchissant la frontière il perdrait une partie
de sa valeur. La vraie place de la Vénus de Vienne est au Louvre,
(1) Raccolta d'antiche statue, etc., t. II, p], lx;
Clarac, pl. 627, n« 1411.
(2) Clarac, pl. 631, n<> 1421.
(3j Clarac, pl. 631, n° 1420. C’est la même statue
qui avait été déjà publiée, mais restaurée un peu
différemment, en 1788 dans le recueil de Guattani,
pl. ii et ni ; figure qui a été reproduite par Cla-
rac, pi. 631, n» 1422.
(4) Cent. IV, n° 22 ; Müller-Wieseler, Denkm.
d. ait. Kunst, t. II, pl. xxvi, n» 280.
archéologique cle 1877 (p. 143). Il semble donc que ce motif ait été
spécialement choisi pour les représentations iconiques des hétaires,
surtout de celles de nature plantureuse allant quelquefois jusqu’à
l’excès, jusqu’à ces vulgarités devant l’imitation desquelles n’a pas
reculé le sculpteur du torse que nous publions.
Une petite main d’enfant, délicieusement potelée, avec ses fossettes
parfaitement rendues, s’appuie au dos de cette figure, un peu au-
dessus des reins, et sur la cuisse droite on retrouve les points d’attache
des doigts de l’autre main. La Vénus accroupie de Vienne était donc
accompagnée d’un Amour enfantin debout près d’elle et exactement
dans la même position où des vestiges plus considérables ont permis
de restaurer celui qui est joint à la statue analogue que l’on trouve
publiée dans le recueil de Cavaceppi (4). Avec quelques variations
dans la pose, l’Éros enfant se retrouve aux côtés de l’Aphrodite ac-
croupie dans une statue assez médiocre de Naples (2), dans une autre
qui, lorsque Clarac la fit dessiner, appartenait à la collection Origo à
Rome (3), et sur une pierre gravée comprise dans la série des Em-
preintes de l’Institut archéologique (4).
Les possesseurs actuels du remarquable morceau de sculpture dont
nous sommes heureux de placer les photographies sous les yeux de
nos lecteurs, après l’avoir exposé à Lyon, cherchent en ce moment à
le vendre. Nous croyons savoir que des pourparlers ont été engagés
avec eux, d’une part au nom du Musée du Louvre, de l’autre, au
nom de grandes collections étrangères. Il serait profondément regret-
table que des prétentions exagérées de la pai’t des propriétaires en
rendissent l’acquisition impossible à l’administration des musées
nationaux; et ce serait avec un vrai sentiment de tristesse que nous
verrions sortir de France un marbre de cette importance trouvé sur
le sol de notre pays. En franchissant la frontière il perdrait une partie
de sa valeur. La vraie place de la Vénus de Vienne est au Louvre,
(1) Raccolta d'antiche statue, etc., t. II, p], lx;
Clarac, pl. 627, n« 1411.
(2) Clarac, pl. 631, n<> 1421.
(3j Clarac, pl. 631, n° 1420. C’est la même statue
qui avait été déjà publiée, mais restaurée un peu
différemment, en 1788 dans le recueil de Guattani,
pl. ii et ni ; figure qui a été reproduite par Cla-
rac, pi. 631, n» 1422.
(4) Cent. IV, n° 22 ; Müller-Wieseler, Denkm.
d. ait. Kunst, t. II, pl. xxvi, n» 280.