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Gazette archéologique: revue des Musées Nationaux — 4.1878

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Chanot, E. de: La Vénus accroupie de Vienne
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https://doi.org/10.11588/diglit.24674#0077

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vraiment, dans ce que nous possédons de Fart ancien, un morceau
unique par ses formes à la Rubens, et son rendu de chair vivante à
la Carpeaux 5 car la sculpture française contempoi'aine nous offre ici
un point de comparaison dont il est impossible de ne pas se souvenir.
Pourtant, si, parmi les répétitions antiques du type de la Vénus ac-
croupie, il en est, comme la belle statue du Vatican (1), qui, sans doute
plus fidèle à la tradition du premier modèle légué par Polycharme et
transporté par la suite à Rome, où on le voyait dans le Portique d’Oc-
tavie, présentent des formes féminines d’un caractère vraiment idéal,
il en est plusieurs autres que nos deux critiques paraissent avoir ou-
bliées et qui se rapprochent davantage de l’accent du torse de Vienne.
Les memes défauts de corps du modèle, seins volumineux et man-
quant de fermeté, mollesse des chairs, plis sur le ventre, un peu
moins accentués cependant, s’observent, avec un bien moindre mérite
d’exécution de la part du sculpteur, surtout chez la première, dans les
Vénus accroupies des musées de Naples (2) et de Florence (3). Et ces
particularités y sont même assez marquées pour que l’on ait reconnu
depuis longtemps que les deux statues en question n’ont pu être que
des portraits d’après nature de quelques courtisanes renommées. Dans
la figure analogue qui faisait partie de la collection Giustiniani (4), les
formes du corps sont aussi d’un caractère fort individuel et d’un type
charnu, mais d’un embonpoint moins développé et moins amolli,
empreint d’une grande morbidezza.

Sur le vase peint dont les deux faces montrent l’opposition, si chère
aux artistes grecs, entre les deux types de nature féminine, d’une part
la beauté grasse et un peu molle, de 1 autre la beauté sèche et ner-
veuse (5), la première est représentée an bain et dans l’attitude classique
de l’Aphrodite de Polycharme. C’est aussi la même attitude qui est
donnée à Laïs de Corinthe sur le petit camée reproduit dans la Gazette

(1) Piranesi, Statue, pi. xxvm; Yisconti, Mus.
Pio-Clem., 1.1, pl. x; Mus. Napoléon, 1.1, pl. lviii;
Musée royal, t. II, pl. xiii; Clarac, Mus. de seulpt.,
pl. 629, n° 1414 ; Müller-Wieseler, Denhn. d. ait.
Kunst, t. II, pl. xxvi, n<> 279.

(2) Clarac, pl. 606 A, n° 1410.

(3) Clarac, pl. 630, n» 1418.

(4) Galleria Giustiniani, 1.1, pl. xxxvm; Clarac,
pl. 627, n° 1413 A.

(5) Tischbein, t. II, pl. xxxvi, éd. de Florence;
t. II, pl. xv, éd. de Paris; Él. des mon. céramogr.,
t. IV, pl. xii.
 
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