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Gazette archéologique: revue des Musées Nationaux — 4.1878

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Martigny, Joseph-Alexandre: Une mosaique de baptistère
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Mansell, C. –W.: Les premiers êtres vivants: d'après la tradition chaldéo-babylonienne
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https://doi.org/10.11588/diglit.24674#0137

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— 131 —

la communion leur était distribuée. La signification de l’emblème des
deux cerfs, déjà évidente par elle-même, se trouve péremptoirement
confirmée par l’inscription du premier verset du psaume XLI, tracée
dans le champ : SICYT CERVVS DESIDERAT AD FONTES AQYARYM
ITA DESIDERAT ANIMA MEA AD TE DEVS.

En tête de cette lettre est un dessin du monument, dont la décou-
verte fut annoncée dès 1850 dans les Annales de l’Institut de corres-
pondance archéologique, t. XXJI, 1850, p. 140). Publié depuis à Vienne,
en Autriche, par M. Carrara dans un mémoire intitulé : De’ scavi di
Salona ( Prague, 1852), il a été reproduit naguère par l’illustre P. Gar-
rucci, dans sa savante Histoire de l’art chrétien, planche 298.

L’Abbé MARTIGNY.

LES PREMIERS ÊTRES VIVANTS

d’après la tradition chaldeo-babylonienne.

« Il y eut un temps, dit le premier des fragments de Bérose qui nous ont été con-
servés par Eus'ebe et d’après lui par Georges le Syncelle, il y eut un temps où tout
était ténèbres et eau, et dans ce milieu s’engendrèrent spontanément des animaux
monstrueux et des figures les plus particulières : des hommes à deux ailes, et quel-
ques-uns avec quatre, à deux faces, à deux têtes, l’une d’homme et l’autre de femme,
sur un seul corps, et avec les deux sexes en même temps ; des hommes avec des
jamhes et des cornes de chèvre ou des pieds de cheval ; d’autres avec les membres
postérieurs d’un cheval et ceux de devant d’un homme, semblables aux hippocen-
taures. Il y avait aussi des taureaux à tête humaine, des chiens à quatre corps et à
queue de poisson, des chevaux à tête de chien, des hommes également à têtes de
chien, des animaux à tête et à corps de cheval et à queue de poisson, d’autres qua-
drupèdes où toutes les formes animales étaient confondues, des poissons, des rep-
tiles, des serpents , et toutes sortes de monstres merveilleux présentant la plus
grande variété dans leurs formes, dont on voit les images dans les peintures du
temple de Bel à Bahylone. Une femme nommée Omoroca (1) présidait à cette créa-
tion ; elle porte dans la langue des Chaldéens le nom de Thavatth (Tiamat), qui
signifie en grec « la mer » ; on l’identifie aussi à la lune.

« Les choses étant en cet état, Bélos (2) survint et coupa la femme en deux ; de la
moitié inférieure de son corps il fit la terre et de la moitié supérieure le ciel, et tous

(I) Um-Uruk « la mère d’Orchoé » : H. Rawlin-
son, dans le tome I" de l’Hérodote anglais de
George Rawlinson, p. 618; F. Lenormant, Com-
mentaire de Bérose, p. 86; Gelzer, Zeitschr. /.
Ægypt. Spr. und Alterth., 1875, p. 131 ; F. Lenor-
mant, Gazette archéologique, 1876, p. 62. Orchoé,
l’Erech de la Bible, était la ville des morts, le grand

champ de sépulture où les Chaldéens et les Baby-
loniens faisaient par dévotion porter leurs corps
pour y être enterrés : Loftus, Travels in Chaldœa
and Susiana, page 162 et s. ; IL Raw!inson|, dis-
sert. cit. p. 592.

(2 Bel-Maroudouk, le démiurge, qui était le dieu
protecteur spécial de la ville de Babylone.
 
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