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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 2.1859

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Nr. 2
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Lagrange, Léon: Des expositions provinciales d'objets d'art et de curiosité
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https://doi.org/10.11588/diglit.16987#0093

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DES EXPOSITIONS PROVINCIALES

D'OBJETS D'ART ET DE CURIOSITÉ

I

Si l'on voulait définir, au point de vue de l'art, l'année qui vient de
s'écouler, il faudrait la nommer l'année des expositions. Jamais la France
n'avait vu tant d'expositions d'objets d'art qu'en 1858. Outre celles qu'orga-
nisent tous les ans à Lyon, à Bordeaux, à Rouen, au Havre, à Nîmes, à
Marseille, les sociétés des Amis des Arts, des villes de province demeurées
jusqu'alors à peu près en dehors du mouvement artistique, ont voulu avoir
des exhibitions du même genre. Dijon a eu la sienne, Rlois également
Chartres, Angers, Alençon, Toulouse, Limoges, Avignon : — c'était à qui
s'érigerait en Manchester au petit pied, c'était à qui rassemblerait dans
un local d'occasion le plus grand nombre possible de tableaux modernes
ou anciens, exhumés un peu partout, et accompagnés en certains endroits
de tout le bric-à-brac de l'archéologie locale.

Quelques-unes de ces expositions se sont produites à l'occasion des
concours régionaux agricoles. C'est là un fait important à noter. On sait
que les concours régionaux sont organisés par l'administration supérieure.
C'est elle qui règle les conditions du programme, le lieu d'assemblée, les
diverses catégories d'objets appelés à y figurer,— animaux reproducteurs,
— instruments et produits agricoles. C'est elle encore qui nomme les
jurys d'admission et de récompense. C'est elle enfin qui publie les cata-
logues, sortis des presses officielles. Soit que la circulaire clu ministre
contînt à ce sujet une invitation ou un conseil officieux, soit que l'initia-
tive appartienne tout entière aux villes choisies pour être le théâtre des
concours de 1858, toujours est-il que la plupart ont vu là l'occasion de
joindre aux expositions agricoles une exposition industrielle, et quelques-
unes par surcroît y ont ajouté une exposition d'objets d'art. On ne sau-
rait trop en féliciter soit les maires, soit le ministre. C'était placer l'anti-
dote à côté de ce qui peut devenir un poison. C'était empêcher que des
 
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