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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 8.1860

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Livres d'art
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https://doi.org/10.11588/diglit.17224#0066

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LIVRES D'ART

Catalogue des tableaux de l'École française, tirés de collections
d'amateurs, par M. Ph. Burty. — Paris, 1860.

Notre collaborateur, M. Burty, vient de mettre la dernière main à son catalogue
des peintures de l'École française exposées au boulevard des Italiens. La première édi-
tion ayant été épuisée en peu de jours, M. Burty a profité de la réimpression qu'il avait
à faire pour corriger quelques erreurs typographiques qui s'étaient glissées dans le
tirage hâtif de cette première édition. Ce catalogue est une innovation en son genre.
Jusqu'à présent, ces sortes de travaux ne contenaient qu'une sèche nomenclature des
maîtres et une vague indication des sujets. Cette fois, des notes historiques sont venues
donner au passant qui entre une instruction facile, quelquefois des notions toutes nou-
velles, des renseignements inédits ; à la description succincte de chaque tableau se
trouvent joints son état civil, ses certificats d'origine, son passe-port de voyage à tra-
vers les collections et les ventes, et comme qui dirait le visa que les amateurs illustres
et les experts sérieux y ont apposé.

Quelques citations prises avec intelligence dans Y Histoire des académiciens, dans
les Salo?is du temps, dans les critiques le plus oubliées ou le moins connues, ont suffi
pour enlever à ce catalogue son aridité obligée, et pour en faire ce que les Anglais
appellent un livre de référence, mais avec du goût et de l'esprit par-dessus le marché.

Quelques restitutions, d'une grande importance pour l'histoire de l'art, sont dues à
M. Burty, notamment celles de quatre tableaux jusqu'à présent attribués à Lemoyne, et
que l'auteur du catalogue a dû rendre à Boucher d'après les notions que lui ont four-
nies les gravures contemporaines, l'étude attentive des procédés et la découverte d'un
monogramme irrécusable.

Déjà M. Burger, dans les précédentes livraisons de la Gazette, a suffisamment laissé
entendre qu'il ne faut pas toujours adopter de confiance les attributions qu'imposent
les amateurs aux œuvres qu'ils possèdent. Nos lecteurs auront compris quelle réserve
nous est commandée en pareil cas, et que nous devons y regarder à deux fois avant de
proposer un changement d'étiquette qui peut affliger le gracieux préteur d'une œuvre
d'art livrée au public. Cependant, il est des vérités qui passent avant toute politesse,
et la critique a sur ce point des franchises plus larges que celles dont jouit l'ordon-
nateur d'une exhibition ou le rédacteur d'un catalogue. En môme temps qu'il restituait
à Boucher quatre prétendus tableaux de F. Lemoyne, et cela au grand contentement du
propriétaire, M. Burty n'a pu rendre à Lemoyne un morceau fort bien touché et d'une
harmonie charmante, la Clytie, que l'on prétend de Watteau par erreur, suivant
M. Burty et suivant tout le monde. Mais, plus libres que notre collaborateur, nous ren-
drons à Lemoyne ce qui est à Lemoyne.
 
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