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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 11.1861

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Thoré, Théophile: Le Musée d'Anvers, [1]
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https://doi.org/10.11588/diglit.17227#0028

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LE MUSÉE D'ANVERS

Les grandes écoles de peinture ne sauraient être bien appréciées
que dans les pays qui les ont produites. C'est à Venise qu'il faut admirer
Titien, à Madrid Yelazquez, à Amsterdam Rembrandt, à Anvers Rubens.

Pendant que la ville d'Anvers accumulait dans son musée les chefs-
d'œuvre de Rubens, de Yan Dyck, de Jordaens et des autres maîtres du
xvne siècle, un fervent amateur des écoles primitives, le chevalier Florent
Yan Ertborn, recueillait les maîtres des xve et xvie siècles, et en lSlxO sa
collection passait au musée d'Anvers par legs testamentaire.

Il se trouve clone que le musée d'Anvers possède une série complète
des écoles flamandes, depuis leur origine jusqu'à leur décadence, depuis
les Yan Eyck jusqu'aux imitateurs posthumes de Rubens et de Teniers.

Un legs récent1 fait par mademoiselle Yan den Ecke Raut, des acqui-
sitions aux ventes du roi Guillaume II et de M. Yan den Schrieck2, ont
encore enrichi cette galerie justement célèbre en Europe.

Parmi les Flamands s'entremêlent plusieurs Hollandais, depuis Dirk
Stuerbout jusqu'à Rembrandt et Jan Steen ; mais de l'école allemande,
presque rien; quelques sujets religieux de l'école italienne primitive;
quelques portraits de l'ancienne école française; point d'Espagnols. On
voit que le musée d'Anvers est presque exclusivement consacré aux écoles
successives qui ont illustré durant trois siècles la partie méridionale des
Pays-Bas.

Quand on se promène dans ces vastes salles, bien éclairées par une
lumière d'en haut, c'est surtout Rubens qui attire et qui domine. Il con-
vient pourtant de suivre l'ordre chronologique, si l'on veut étudier l'en-
semble de l'école flamande, pénétrer ses caractères distinctifs, s'expliquer
ses fortunes diverses. Son histoire d'ailleurs se divise naturellement en
trois périodes : — première époque, les Yan Eyck, leurs disciples et leurs

\. Un de nos collaborateurs, M. Émile Leclercq, de Bruxelles, en a parlé dans la
Gazette des Beaux-Arts, livraison de janvier 1861, t. IX, p. 42.

2. M. Emile Leelereq a aussi rendu compte de la vente Van den Schrieck, à Lon-
vain, dans la livraison de mai, t. X, p. r279.
 
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