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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 11.1861

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Nr. 4
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Galichon, Émile: École primitive de Venise, [1], Jacopo de Barbarj dit le maître au Caducée
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https://doi.org/10.11588/diglit.17227#0322

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312

GAZETTE DES BEAUX-ÀKTS.

aussi inconnu par ses œuvres que par sa vie, mais qui passe, suivant eux,

Si, en effet, Jacopo de Barbarj tient par le goût de son dessin aux
écoles néerlandaise et germanique, le sentiment délicat qu'il avait de
l'antique, la finesse des attaches de ses figures élégantes nous révélaient
en lui un maître italien, bien avant qu'une étude approfondie de sa vie et
de ses œuvres ne nous livrât le secret de son existence et de son talent.
Jacopo de Barbarj naquit à Venise vers 1A501, puisque nous con-
naissons de lui une peinture exécutée en Son style indique un
des derniers représentants de l'école de Murano, si tudesque dans ses
tendances. 11 ne fut point probablement le seul de sa famille à pratiquer
les arts. M. Otto Mùndler nous apprend, en effet, qu'au palais Mocenigo
se trouvait, en 1855, un curieux tableau jusqu'alors non mentionné, et
représentant la Femme adultère. Elle est amenée par deux scribes devant
N.-S. Jésus-Christ qui, se tournant vers deux autres Pharisiens, ordonne
à celui qui se trouverait sans péché de jeter la première pierre. Ces
quatre accusateurs ont la tête couverte de bonnets auxquels sont atta-
chés des rouleaux de papier chargés d'inscriptions hébraïques. Les per- t
sonnages de cette peinture sont, au dire de M. Mùndler, d'une maigreur
et d'une laideur qui rivalisent avec celles des vieux maîtres allemands,
mais qui laissent deviner un peintre vénitien. Ils ressemblent peu aux
figures de Jacopo de Barbarj, et cependant on y reconnaît le même mé-
lange des styles italien et tudesque. Le tableau est signé :

facilement être attribuées à Memling, à Van Eyck ou encore à Antonello de Messine.

Jacopo de Barbarj n'est également point, croyons-nous, un autre personnage que
Jacques Walch; carWalch, mot équivalent deWâlsch, qui veut dire Italien, est sans nul
doute le surnom que ce peintre reçut pendant son séjour en Allemagne. Albert Durer,
par sa correspondance, donne à cette supposition un caractère presque authentique.
Dans ses lettres, il loue fort les tableaux d'un nommé Jacques Walch, qui se trou-
vaient chez madame Marguerite. Or, l'inventaire du cabinet de cette princesse ne signale
aucune toile de ce maître, mais bien plusieurs œuvres de feu Jacques de Barbarj.

4. Notizia d'opere di disegnonella prima meta del secolo xvi, scritta da un
anoniino di quel tempo, publicata da Jacopo Morelli, p. 4 9 et 77.

pour être né à Nuremberg.
 
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