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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 2.Pér. 20.1879

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Nr. 6
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Havard, Henry: La faience d'Arnhem: collection Evenepoel, de Bruxelles
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https://doi.org/10.11588/diglit.22840#0534

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494 GAZETTE DES BEAUX-ARTS.

desiderata? n'avait-il plus rien à souhaiter? La chose semble peu pro-
bable, car c'est à peu de temps de là que sa fabrique dut commencer à
décroître. Nous savons, en effet, qu'en 1772 elle avait cessé d'exister
depuis au moins déjà une année ou deux, puisque la Geographische
Beschrijvinge, imprimée en cette année, déclare que ses essais n'avaient
point réussi.

L'existence de la fabrique authentiquemnt établie, il nous fallait
chercher à débrouiller quelque peu la personne du fabricant. Ce Jan
van Kerkhoff, quel était-il? d'où venait-il ? C'est ce que l'état civil pouvait
seul nous dire. C'est à lui dès lors qu'il fallait nous adresser. Je com-
mençai mes recherches par les livres de mariage. C'est là, me semblait-
il, qu'on devrait trouver le plus sûrement les indications désirées; car,
que Kerkhoff fût oui ou non natif d'Arnhem, il était assez croyable qu'il
s'y était marié ou remarié. Mes pronostics, du reste, ne devaient pas se
trouver en défaut. A la journée du 5 août 17/i2, je découvris acte de
mariage entre :

Johan van Kerkhoff, jeune homme d'Arnhem,

Et Maria van Wanray, de Nimègue.

Ainsi donc notre faïencier était originaire de la ville même qu'il devait
illustrer par ses artistiques productions. La quitta-t-il après sa déconfi-
ture? Non pas, car en décembre 1773 le registre des décès porte l'in-
scription suivante :

Johan van Kerkliof laet kinderen na.

C'est-à-dire : Johan van Kerkhof laisse des enfants. Quels étaient ces
enfants? Il importe peu.

Enfin, en remontant en arrière, j'ai découvert dans le Commissie en
Polilieboek, n° xiv, à la page /i07, une requête de notre homme qui nous
donne quelques indications sur sa position sociale. Jan Kerkhoff s'y déclare
propriétaire d'une maison contigué au cimetière Saint-Jean, et il explique
que pour gagner l'église il lui faut faire un grand détour, alors que, si on
lui permettait d'ouvrir une porte sur le cimetière, avantage que ses voi-
sins possèdent, il pourrait s'y rendre directement. A l'appui de sa requête,
il parle des embellissements qu'il se propose de faire à sa propriété. Cette
requête est du h juin 1754.

Ainsi voyez comme tout s'enchaîne. Yoici notre fabrique et son fabri-
cant retrouvés. Jan van Kerkhoff est né à Arnhem, sans doute aux envi-
rons de d7201. En 17Z[2 il épouse Maria van Wanray. En 1754 il est

h. Depuis que ces lignes sont écrites, j'ai eu le plaisir de me trouver en corres-
pondance avec M. H.-E. van KerkhoiF, conseiller à la cour d'Arnhem et descendant
 
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