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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 2. Pér. 37.1888

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Nr. 2
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Champier, Victor: M. P.-V. Galland et l'enseignement de l'art décoratif, 1
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https://doi.org/10.11588/diglit.24191#0129

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P.-V. GALLAND.

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Est-il besoin, maintenant, d’ajouter au croquis rapide de cette
physionomie d’artiste quelques dates qui en précisent la ressemblance?
Voici, en peu de mots, cette vie laborieuse.

Pierre-Victor Galland est né en 1822. Son père était orfèvre, et
l’un des premiers de son temps pour l’habileté etla finesse d’exécution.
Il inculqua à son fils les bons principes d’application et de conscience
qui sont trop peu suivis de nos jours, le respect de son art et la
sévérité pour soi-même, sans lesquels on ne fait jamais œuvre
durable. Le jeune homme suivit docilement ses leçons ; puis, sen-
tant grandir en lui les ambitions, commença, à l’âge de seize ans, à

ÉTUDE DE PLANTE, D’APRÈS NATURE, PAR M. P. -V. GALLAND.

prendre des leçons d’architecture avec Labrouste et de peinture avec
Drolling. Sculpture, architecture et peinture, c’est par ce triple
enseignement, poursuivi avec un zèle opiniâtre, qu’il a pu arriver à
l’épanouissement des rares facultés qui font de lui un artiste unique
et sans équivalent peut-être à notre époque.

Après de rudes etlaborieux débuts dans les ateliers des décorateurs
Ciceri, Cambon, Diéterle, Séchan, Rubé et Desplechin, il commença
à pouvoir montrer ce qu’il valait, en 1848, dans les décorations des
fêtes publiques qu’on organisait fréquemment alors. Vers cette époque,
il reçut la commande d’un travail considérable pour un riche Armé-
nien, qui voulait orner de peintures un palais construit aux environs
de Constantinople. Galland partit pour cette ville : il y séjourna deux
ans, travaillant avec ardeur, et couvrit les murailles de plus de dix
pièces. Malheureusement, il ne lui fut pas permis d’achever cette
œuvre. Par un caprice tout oriental, le palais de marbre élevé parle
richissime Arménien fut fermé et tout ce qu’il contenait détruit.
 
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