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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 6.1891

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Nr. 2
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Bonnaffé, Edmond: Un dossier de documents inédits pour servir à la biographie de Meissonier
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https://doi.org/10.11588/diglit.24450#0153

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DOCUMENTS INÉDITS SUR MEISSONIER.

131

N° 27, armure aux lions;

N° 47, demi-armure ;

N° 66, armure du règne de Louis XII ;

N° S2, armure en pied, aux bâtons croisés ;

N03110 bis et 132, deux casques ciselés en relief et damasquinés en or.

Ces dessins, destinés à la publication dite le Musée d’artillerie, seront faits au
crayon, ou à Taquarelle, avec la précision nécessaire pour être gravés au burin. Ils
seront tous signés par M. Meissonier, qui pourra se faire aider dans leur exécution.
Le droit de gravure y est attaché au profit de M. Piot seul et de ses ayants droit.
Les armures incomplètes seront exécutées comme monuments ; les armures en
pied, bien que visières baissées, seront animées. Elles seront réduites aux grandeurs
ci-dessus désignées. Pour les armures, elles seront réduites à 13 centimètres par
mètre, et les casques à 30 centimètres par mètre.

M. Meissonier reste chargé de revoir les épreuves successives du graveur et de
la direction artistique qui doit présider à la gravure de ces dessins.

Les dessins devront être exécutés dans le Musée, les armures ne sortant pas de
l’établissement, et devront être terminés au premier avril 1844.

Ces dessins seront faits aux prix suivants, savoir : le n° 2, cinq cents francs; le
n°6, cinq cents francs; le n° 27, cent cinquante francs; le n° 47 cinq cents francs;
le n° 66, cent cinquante francs; le n° 32, cinq cents francs; les deux casques,
trois cents francs, en tout deux mille six cents francs, que M. Piot s’engage à payer
à M. Meissonier au fur et à mesure que les dessins lui seront livrés. M. Meissonier
aura droit à six épreuves de chaque gravure de ses dessins.

Ainsi d’accord, fait double à Paris le 2 novembre 1843.

E. Meissonier. Eug. Piot.

Meissonier se mit immédiatement à l’œuvre. Installé dans une
chambre du Musée d’artillerie mise à sa disposition, il commença son
travail. A la fin de l’année il écrit à Piot :

Mon cher Monsieur, nous avons terminé deux dessins, un casque et une
armure. Veuillez avoir la complaisance de venir les voir aujourd’hui mercredi, au
Musée d'artillerie, de deux heures à trois, mais plutôt à deux heures.

Vous y trouverez votre serviteur y mettant la dernière main et les signant et
paraphant.

E. Meissonier.

Les quatre autres dessins furent livrés dans les délais convenus.

Cependant le Ministre commençait à s’impatienter. La publication
n’avançait pas; le texte n’était même pas commencé; de Saulcy, qui
devait le livrer en novembre 1843, était parti pour Athènes et Cons-
tantinople. Dès son retour, il écrivit à Piot que le général Doguerau
était fort irrité de ces retards, qu’il parlait de faire cesser les conven-
tions et mettait l’éditeur en demeure de s’exécuter immédiatement.
Piot répondait que les dessins étaient en train mais que, pour les
continuer, il attendait le texte auquel tout le reste était subordonné.
 
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