L’ÉCOLE D’ARGOS ET LE MAITRE DE PHIDIAS.
215
la guerre du Péloponèse l’activité d’Agélaïdas, il s’agirait dans ce
cas d’une statue exécutée bien longtemps avant la consécration, ce
qui est contraire aux habitudes grecques. Mais il est permis de mettre
en doute la valeur de ces témoignages suspects. On peut songer, soit
à une autre peste, survenue plus tôt, soit à tout autre événement
En résumé, la période de production d’Agélaïdas s’étend, au maximum,
Z E U S BRANDISSANT
FOUDRE.
(Figurine de bronze trouvée à Olympie.)
entre520 et 465. Une inscription d’Olympie vient d’ailleurs confirmer
cette chronologie. Elle nous fait connaître un fils du grand sculpteur,
Argéiadas, dont le nom se lit, associé à celui de l’Argien Atotos, sur
la base d’un ex-voto dédié par un certain Praxitélès de Kamarina,
entre les années 484 et 480 1 2. La renommée du père, alors à l’apogée
1. M. Robert pense à une peste qui aurait sévi en 300, d’après une inscription
attique, C.I.A.I, 473 (Arcli. Maerchen, p. 39-40). M. Studniczka suppose que l'oc-
casion de la dédicace peut être tout simplement.la délivrance de l’invasion persique,
en 480 (Roem. Mittheilungen, II, 1887, p. 99, note 27).
2. "Atcoto; £Ttoi'Fï)e ’ApYeto; xàpysiâSœç ’AyzlaSx Tapyei'ou (Loowv, lllSChl'ifteil
griech. Bildhciuor, n° 30). Quelques critiques veulent faire d’Argéiadas l’esclave et
non le fils d’Agélaïdas (Robert, ouvr. cité, p. 97). M. Roehl a essa3'é de démontrer
215
la guerre du Péloponèse l’activité d’Agélaïdas, il s’agirait dans ce
cas d’une statue exécutée bien longtemps avant la consécration, ce
qui est contraire aux habitudes grecques. Mais il est permis de mettre
en doute la valeur de ces témoignages suspects. On peut songer, soit
à une autre peste, survenue plus tôt, soit à tout autre événement
En résumé, la période de production d’Agélaïdas s’étend, au maximum,
Z E U S BRANDISSANT
FOUDRE.
(Figurine de bronze trouvée à Olympie.)
entre520 et 465. Une inscription d’Olympie vient d’ailleurs confirmer
cette chronologie. Elle nous fait connaître un fils du grand sculpteur,
Argéiadas, dont le nom se lit, associé à celui de l’Argien Atotos, sur
la base d’un ex-voto dédié par un certain Praxitélès de Kamarina,
entre les années 484 et 480 1 2. La renommée du père, alors à l’apogée
1. M. Robert pense à une peste qui aurait sévi en 300, d’après une inscription
attique, C.I.A.I, 473 (Arcli. Maerchen, p. 39-40). M. Studniczka suppose que l'oc-
casion de la dédicace peut être tout simplement.la délivrance de l’invasion persique,
en 480 (Roem. Mittheilungen, II, 1887, p. 99, note 27).
2. "Atcoto; £Ttoi'Fï)e ’ApYeto; xàpysiâSœç ’AyzlaSx Tapyei'ou (Loowv, lllSChl'ifteil
griech. Bildhciuor, n° 30). Quelques critiques veulent faire d’Argéiadas l’esclave et
non le fils d’Agélaïdas (Robert, ouvr. cité, p. 97). M. Roehl a essa3'é de démontrer