DOI Heft:
Nr. 1
DOI Artikel:Tourneux, Maurice: Le premier Salon du XXe siècle, 3
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.24808#0045
LE PREMIER SALON DU XXe SIÈCLE
(troisième article')
IY
PEINTURE ALLÉGORIQUE ET SYMBOLIQUE
L’allégorie qui, du temps de Lemierre, habitait un « palais
diaphane », en a été, à la fin du xixe siècle, bien souvent délogée
par nos peintres, et cette année même M. Georges Desvallières
(S. N.) l’enferme dans une caverne où les faibles yeux des simples
mortels ont grand’peine à discerner ce qu’elle y peut bien faire.
Æternum transvertere : tel est le titre de cette vaste toile, et j’ai
bien peur que cetle « explication » ne tire personne d’embarras,
car le mot à mot de cette épigraphe ne dit rien de clair à l’esprit
et la composition qu’elle accompagne n’en reste ni moins incohé-
rente, ni moins obscure. Que nous voilà loin des vivants et pimpants
portraits par lesquels M. Desvallières débuta jadis et combien ce
byzantinisme nous paraît laborieux et puéril, lorsqu’en tournant la
tête nous avons devant nous cet admirable Souvenir de fête de
Gazin, que la Ville de Paris a bien voulu prêter à la Société Nationale !
Vingt ans ont passé depuis que ce chef-d’œuvre fit son apparition au
Salon de 1881, et bien peu, il faut le dire, parmi ceux qui tenaient
\. V. Gazette des Beaux-Arts, 3e pér., t. XXV, p. 333 et 461.
(troisième article')
IY
PEINTURE ALLÉGORIQUE ET SYMBOLIQUE
L’allégorie qui, du temps de Lemierre, habitait un « palais
diaphane », en a été, à la fin du xixe siècle, bien souvent délogée
par nos peintres, et cette année même M. Georges Desvallières
(S. N.) l’enferme dans une caverne où les faibles yeux des simples
mortels ont grand’peine à discerner ce qu’elle y peut bien faire.
Æternum transvertere : tel est le titre de cette vaste toile, et j’ai
bien peur que cetle « explication » ne tire personne d’embarras,
car le mot à mot de cette épigraphe ne dit rien de clair à l’esprit
et la composition qu’elle accompagne n’en reste ni moins incohé-
rente, ni moins obscure. Que nous voilà loin des vivants et pimpants
portraits par lesquels M. Desvallières débuta jadis et combien ce
byzantinisme nous paraît laborieux et puéril, lorsqu’en tournant la
tête nous avons devant nous cet admirable Souvenir de fête de
Gazin, que la Ville de Paris a bien voulu prêter à la Société Nationale !
Vingt ans ont passé depuis que ce chef-d’œuvre fit son apparition au
Salon de 1881, et bien peu, il faut le dire, parmi ceux qui tenaient
\. V. Gazette des Beaux-Arts, 3e pér., t. XXV, p. 333 et 461.