Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 26.1901

DOI Heft:
Nr. 6
DOI Artikel:
Hédiard, Germain: Les dessins de M. Fantin-Latour
DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.24808#0517

DWork-Logo
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
LES DESSINS DE M. FANTIN-LATOUR

M. Fantin-Latour vous dira, si la conversation vient à tomber
sur ce sujet, qu’il n’a jamais eu le goût de crayonner. Son pinceau
est l’outil qu’il préfère : au lieu de commencer par des croquis au
crayon, presque toujours il exécute du premier coup une esquisse
peinte. Cependant, à toutes les époques de sa carrière, il a fait aussi
des dessins, et, parmi eux, il s’en trouve de très importants, sur
lesquels, maintenant, l’attention se porte à bon droit1. Les circon-
stances auxquelles ils sont dus sont variées, et permettent, comme
on va le voir, d’établir entre eux une sorte de classement.

Les dessins de jeunesse sont relativement assez nombreux.
Dessiner faisait partie de la discipline d’alors. En 1864, à vingt-huit
ans, M. Fantin allait encore à l’Académie de Jacques, rue Lamartine.
On regardait ces exercices au crayon comme excellents. Une raison
particulière l'amena même à dessiner plus que ses camarades : il
travaillait beaucoup le soir. On doit savoir que, pendant de longues
années, jusqu’en 1870 environ, M. Fantin passait toutes ses journées
au Louvre à exécuter des copies d’après les maîtres; par consé-
quent, pour peindre d’après ses inventions personnelles, il ne lui

1. En même temps que paraît cette étude, s’ouvre, chez M. Templaere, une
exposition de dessins de M. Fantin-Latour,
 
Annotationen