NOTES DE CRITIQUE ICONOGRAPHIQUE
LE PRÉTENDU GRAVEUR ITALIEN GASPARO REVERDINO
(deuxième et dernier article')
arord, étudions ce que Renouvier, et
après lui Georges Duplessis, avaient
remarqué : la tendance curieuse-
ment française de l’artiste dans ses
compositions originales. C’est au
milieu du xvie siècle, chez les pein-
tres et les graveurs de notre pays,
chez les verriers surtout, une com-
mune formule que de mettre, en
tous paysages, de ces fabriques archi-
tecturales empruntées à Yignole,
figurant des ruines de temples antiques et de palais.
On trouve cette note spéciale dans toutes les verrières de l’Ile-
de-France, à Montmorency, à Montfort-l’Amaury, dans les peintures
du château d’Ecouen, dans les modèles de tapisserie. Les graveurs
lyonnais ont surtout prodigué le genre. Or, c’est dans des monu-
ments semblables, parmi des portiques ruinés, que Reverdinus
établit son Adoration des bergers, dans un autre palais identique
qu’il place Y Adoration des mages. 11 semble, toutefois, qu’il n’ait pris
1. V. Gazette des Beaux-Arts, 3e pér., t. XXVI, p. 102.
LE PRÉTENDU GRAVEUR ITALIEN GASPARO REVERDINO
(deuxième et dernier article')
arord, étudions ce que Renouvier, et
après lui Georges Duplessis, avaient
remarqué : la tendance curieuse-
ment française de l’artiste dans ses
compositions originales. C’est au
milieu du xvie siècle, chez les pein-
tres et les graveurs de notre pays,
chez les verriers surtout, une com-
mune formule que de mettre, en
tous paysages, de ces fabriques archi-
tecturales empruntées à Yignole,
figurant des ruines de temples antiques et de palais.
On trouve cette note spéciale dans toutes les verrières de l’Ile-
de-France, à Montmorency, à Montfort-l’Amaury, dans les peintures
du château d’Ecouen, dans les modèles de tapisserie. Les graveurs
lyonnais ont surtout prodigué le genre. Or, c’est dans des monu-
ments semblables, parmi des portiques ruinés, que Reverdinus
établit son Adoration des bergers, dans un autre palais identique
qu’il place Y Adoration des mages. 11 semble, toutefois, qu’il n’ait pris
1. V. Gazette des Beaux-Arts, 3e pér., t. XXVI, p. 102.