DOI Heft:
Nr. 1
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BIBLIOGRAPHIE
LA JEUNESSE DU PÉRUGIN ET LES ORIGINES DE L’ÉCOLE OMBRIENNE
Par M. l’abbé Broussolle1.
Peut-être l'heure n’a-t-elle pas sonné encore pour retracer l’histoire de la
jeunesse du Pérugin ; peut-être ne sonnera-t-elle jamais. Nous n’avons, en effet,
devant nous, pour dresser le catalogue de l’œuvre du maître et pour en fixer la
chronologie, qu’une masse confuse de tableaux anonymes, sans date. En tout
état de cause, il faut remercier M. l’abbé Broussolle d’avoir réuni sur la question
tant de matériaux précieux et de les avoir mis en œuvre avec une si entière
bonne foi, sans essayer de dissimuler les difficultés de l’entreprise. Personne ne
cherche moins à faire violence aux convictions du lecteur : il se contente d’exposer
le pour et le contre. Ajoutons qu’il a lu tout ce qui a été publié sur la matière,
depuis les moindres brochures locales jusqu'aux travaux de l’érudition allemande,
qui, ici encore, a si profondément creusé son sillon. Les noms de Rumohr, de
Passavant, de Burckhardt, de MM. Schmarsow, de Fabriczy, Lange, etc., revien-
nent fréquemment sous sa plume.
Une illustration abondante, et avant tout documentaire, permet de contrôler
pas à pas les assertions de l’auteur. Les principaux éléments en sont empruntés
à la collection de photographies formée par la maison Alinari, mais M. l’abbé
Broussolle a exécuté de son chef — et il faut lui en savoir gré — de nombreux
clichés d’après des fresques, tableaux de chevalet ou bannières. A tout instant,
en groupant ces reproductions sur la même page, il en a tiré des enseignements
curieux. Assurément, mieux eût valu ne donner partout que des photogravures,
au lieu de vieilles gravures sur bois ou de calques au trait. Mais M. l’abbé Brous-
solle me répondra — et je n’aurai pas le courage de le contredire — que trop
1. Préface de J.-K. Huysmans. Ouvrage orné de 130 dessins et gravures. Paris, Oudin,
1901. Un vol. in-8°, vm-550 p.
LA JEUNESSE DU PÉRUGIN ET LES ORIGINES DE L’ÉCOLE OMBRIENNE
Par M. l’abbé Broussolle1.
Peut-être l'heure n’a-t-elle pas sonné encore pour retracer l’histoire de la
jeunesse du Pérugin ; peut-être ne sonnera-t-elle jamais. Nous n’avons, en effet,
devant nous, pour dresser le catalogue de l’œuvre du maître et pour en fixer la
chronologie, qu’une masse confuse de tableaux anonymes, sans date. En tout
état de cause, il faut remercier M. l’abbé Broussolle d’avoir réuni sur la question
tant de matériaux précieux et de les avoir mis en œuvre avec une si entière
bonne foi, sans essayer de dissimuler les difficultés de l’entreprise. Personne ne
cherche moins à faire violence aux convictions du lecteur : il se contente d’exposer
le pour et le contre. Ajoutons qu’il a lu tout ce qui a été publié sur la matière,
depuis les moindres brochures locales jusqu'aux travaux de l’érudition allemande,
qui, ici encore, a si profondément creusé son sillon. Les noms de Rumohr, de
Passavant, de Burckhardt, de MM. Schmarsow, de Fabriczy, Lange, etc., revien-
nent fréquemment sous sa plume.
Une illustration abondante, et avant tout documentaire, permet de contrôler
pas à pas les assertions de l’auteur. Les principaux éléments en sont empruntés
à la collection de photographies formée par la maison Alinari, mais M. l’abbé
Broussolle a exécuté de son chef — et il faut lui en savoir gré — de nombreux
clichés d’après des fresques, tableaux de chevalet ou bannières. A tout instant,
en groupant ces reproductions sur la même page, il en a tiré des enseignements
curieux. Assurément, mieux eût valu ne donner partout que des photogravures,
au lieu de vieilles gravures sur bois ou de calques au trait. Mais M. l’abbé Brous-
solle me répondra — et je n’aurai pas le courage de le contredire — que trop
1. Préface de J.-K. Huysmans. Ouvrage orné de 130 dessins et gravures. Paris, Oudin,
1901. Un vol. in-8°, vm-550 p.