LE PRÉTENDU GRAVEUR ITALIEN GASPARO REVERDINO 103
rechercher sur quelles causes se base un accueil aussi flatteur. Dans
les très anciens inventaires de notre dépôt, avant que Bartsch n’eût
prononcé, Reverdinus se nommait Guaspre Reverdin, et se trouvait
classé entre Corneille Metsis et d’autres graveurs du nord de l’Eu-
rope. Mais le nom de Gasparo ne fut pas sans étonner les gens.
Passavant, autre Allemand, qui s’était donné la tâche de corriger
Bartsch et de le compléter, résume les critiques inspirées par la
lecture fautive de ses prédécesseurs. Pour lui il y a Ge, ou plutôt
Ce, et alors ce n'est plus Gasparo, mais Cesare qu'il faut lire. Du
I. E S ALCHIMISTES, G U A V U 1! E PAH G . H E V E P. D I X U S
co:ip voilà Rcvcrdino débaptisé, car Passavant, pour ceux qui traitent
de ces histoires, c’est mieux que Bartsch encore ; on lui accorde
une quasi-infaillibilité; il sait son art italien comme nul ne le pos-
séda jamais ; de Raphaël d’Urbin, de Marc-Antoine Raimondi, il
connaît jusqu’aux faiblesses, nous dirions les verrues. Donc, après
ce que Passavant aura prononcé, rien ne se pourra dire, et Passavant
prononce que Cesare Reverdino est Padouan, graveur médiocre, bon
à mettre entre Bonasone et Augustin Vénitien.
Cependant, Passavant, qui a publié son livre, Le Peintre-Graveur,
en 1860, a reçu d’Allemagne un avertissement. Un de ses compa-
triotes, M. Sotzmann, dont il faut louer la perspicacité et la critique
avisée, soupçonne une affinité entre le Reverdinus et un peintre
de Lyon chanté au xvi° siècle par le poète Nicolas Bourbon de
XXVI.
3° PÉRIODE.
n
rechercher sur quelles causes se base un accueil aussi flatteur. Dans
les très anciens inventaires de notre dépôt, avant que Bartsch n’eût
prononcé, Reverdinus se nommait Guaspre Reverdin, et se trouvait
classé entre Corneille Metsis et d’autres graveurs du nord de l’Eu-
rope. Mais le nom de Gasparo ne fut pas sans étonner les gens.
Passavant, autre Allemand, qui s’était donné la tâche de corriger
Bartsch et de le compléter, résume les critiques inspirées par la
lecture fautive de ses prédécesseurs. Pour lui il y a Ge, ou plutôt
Ce, et alors ce n'est plus Gasparo, mais Cesare qu'il faut lire. Du
I. E S ALCHIMISTES, G U A V U 1! E PAH G . H E V E P. D I X U S
co:ip voilà Rcvcrdino débaptisé, car Passavant, pour ceux qui traitent
de ces histoires, c’est mieux que Bartsch encore ; on lui accorde
une quasi-infaillibilité; il sait son art italien comme nul ne le pos-
séda jamais ; de Raphaël d’Urbin, de Marc-Antoine Raimondi, il
connaît jusqu’aux faiblesses, nous dirions les verrues. Donc, après
ce que Passavant aura prononcé, rien ne se pourra dire, et Passavant
prononce que Cesare Reverdino est Padouan, graveur médiocre, bon
à mettre entre Bonasone et Augustin Vénitien.
Cependant, Passavant, qui a publié son livre, Le Peintre-Graveur,
en 1860, a reçu d’Allemagne un avertissement. Un de ses compa-
triotes, M. Sotzmann, dont il faut louer la perspicacité et la critique
avisée, soupçonne une affinité entre le Reverdinus et un peintre
de Lyon chanté au xvi° siècle par le poète Nicolas Bourbon de
XXVI.
3° PÉRIODE.
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