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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 26.1901

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Nr. 2
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Bouchot, Henri: Notes de critique iconographique, [1]: le prétendu graveur italien Gasparo Reverdino
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https://doi.org/10.11588/diglit.24808#0126

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106

GAZETTE DES BEAUX-ARTS

Vendeuvre, dans ses poésies latines, les Nngæ. Bourbon a quelque
reconnaissance à ce peintre lyonnais ; il en a à Hans Iiolbein, qui
a dessiné son portrait pour le faire graver dans un recueil de vers.
L’article de M. Sotzmann, paru le 22 avril 1850 dans le Deutsches
Kunstblatt, cite le distique écrit par Bourbon en l’honneur de ses
deux amis les artistes :

DE IIA N S O ULBIO ET GEORGIO REPERDIO
P I C T O R I B U S

Videre qui vult Parrhasium cum Zeuxide,

Accersat a Britannia

Hansum Ulbium, et Georgium Reperdium
Lugduno, ab urbe Galliæ.

« Celui qui veut voir Parrhasius et Zeuxis ensemble fasse venir
de Bretagne [Angleterre] Ilans Iiolbein, et Georges Reverdi de Lyon,
ville de France. »

M. Sotzmann, vivant en Allemagne au temps où le célèbre Diez
étudie les origines de la langue française, démêle très bien que,
étymologiquement, Reperdius latin donne en français Reverdi, et
Reverdi c’est bien proche de Reverdino. Plus encore : Ge Reverdinus,
c’est plus Georges Reverdi que non pas Cesare Reverdino. Mais qui
est Reverdi, peintre de Lyon ? Nul ne le sait. M. Sotzmann n’a pas
connu la note delà bibliothèque de Lacroix du Maine, que voici dans
sa concision et sa simplicité :

« Georges Reverdy, Piedmontois, excellent graveur au burin.
C’est celui qui a gravé les portraits ou effigies du Prompluaire des
médailles, imprimé à Lyon chez Rouvile par plusieurs fois. Il
ilorissait à Lyon l’an 1555. C’est Reverdi qu’il faut écrire, les Italiens
n’admettant point Y y dans leur alphabet1. »

Il s’ensuit que, faute de citer ce passage, Sotzmann n’a pas
convaincu Passavant, que celui-ci a même dédaigné de mentionner
l’article du Kunstblatt, et que Cesare Reverdino persiste à parader
entre Bonasone et Augustin Vénitien, ses deux compagnons de
catalogue.

M. Renouvier, à qui l'on doit quantité d’aperçus ingénieux sur
des questions épineuses, a connu l’article de M. Sotzmann2 ; l’hypo-

t. Lacroix du Maine, édit, de 1772, t. I, p. 265.

2. Renouvier, Des types et des manières des maîtres graveurs. Montpellier,
1853, in-4°, p. 39 de la 2e partie,
 
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