L’ÉGLISE COLLÉGIALE DE CHAMPEAUX
15o
alors réduite à la portion congrue, dut vendre l’argenterie de l’église pour payer
la contribution de guerre, en 1420.
Plus tard, la Renaissance apporta un peu de calme; c’est à cette époque que
furent exécutées les stalles
du chœur par Richard Fa-
laise, menuisier parisien
(1522), ainsi que les vitraux
dont il reste encore des
fragments importants.
En 1574, l’édifice fut
réparé et embelli; son reli-
quaire reçut une particule
du chef de sainte Face, qu’on
enchâssa dans un reliquaire
d'argent. Les derniers dé-
sastres datent de la Fronde,
en 1652 ; l’église servit de
logement à la soldatesque
et aux chevaux , ainsi
qu’aux ribaudes qui sui-
vaient les armées. Les cha-
noines, atterrés, s’enfuirent
à Melun.
Depuis 1790, le prieuré
a été supprimé. Toutefois,
pour conserver le monu-
ment remarquable de la
Rrie, les habitants deman-
dèrent l’abandon de leur
propre paroisse de Notre-
Dame au profit de la vieille
église, qui devint alors pa-
roissiale.
Construite en forme de
croix latine, la collégiale{
mesure 64 mètres de lon-
gueur sur 19 m. 32 de lar-
geur et 15 mètres de hau-
teur. L’extérieur est très
simple, avec arcs-boutants;
à peine quelques bordures
dentelées viennent enjo-
liver plusieurs fenêtres. Une
tour carrée, haute de 25 mètres et composée de trois étages percés d’ouver-
1. Voir l’étude détaillée de M. l’abbé A. Bonno : La Collégiale royale de Saint-
Martin de Champeaux (Provins, imp., Ch. Louage (s. d.) ; in-8°, 98 p. av. fig.) et celle de
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alors réduite à la portion congrue, dut vendre l’argenterie de l’église pour payer
la contribution de guerre, en 1420.
Plus tard, la Renaissance apporta un peu de calme; c’est à cette époque que
furent exécutées les stalles
du chœur par Richard Fa-
laise, menuisier parisien
(1522), ainsi que les vitraux
dont il reste encore des
fragments importants.
En 1574, l’édifice fut
réparé et embelli; son reli-
quaire reçut une particule
du chef de sainte Face, qu’on
enchâssa dans un reliquaire
d'argent. Les derniers dé-
sastres datent de la Fronde,
en 1652 ; l’église servit de
logement à la soldatesque
et aux chevaux , ainsi
qu’aux ribaudes qui sui-
vaient les armées. Les cha-
noines, atterrés, s’enfuirent
à Melun.
Depuis 1790, le prieuré
a été supprimé. Toutefois,
pour conserver le monu-
ment remarquable de la
Rrie, les habitants deman-
dèrent l’abandon de leur
propre paroisse de Notre-
Dame au profit de la vieille
église, qui devint alors pa-
roissiale.
Construite en forme de
croix latine, la collégiale{
mesure 64 mètres de lon-
gueur sur 19 m. 32 de lar-
geur et 15 mètres de hau-
teur. L’extérieur est très
simple, avec arcs-boutants;
à peine quelques bordures
dentelées viennent enjo-
liver plusieurs fenêtres. Une
tour carrée, haute de 25 mètres et composée de trois étages percés d’ouver-
1. Voir l’étude détaillée de M. l’abbé A. Bonno : La Collégiale royale de Saint-
Martin de Champeaux (Provins, imp., Ch. Louage (s. d.) ; in-8°, 98 p. av. fig.) et celle de