Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art (3. Pér. 26.1901)

LES DESSINS DE M. FANTIN-LATOUR

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que celui-là n’était jamais las de poser, jamais indisponible à aucune
heure, c’était lui-même ; à mi-corps ou en buste, ou la tête seule, en
grand ou en petit, au pinceau ou au crayon, il essayait sur sa propre
image toutes les formes de recherche. La plupart de ces dessins
d’après lui furent presque aussitôt donnés à des camarades. M. Brac-
quemond en possède un des environs de 1860, exécuté, chose rare, à
la plume, avec des à plats d’encre. L’artiste s’est représenté le crayon

PORTRAIT DE M. PANTIN-LATOUR, PAR LUI-MÊME, DESSIN

à la main, mais il parait le tenir de la main gauche : la cause en est
dans l’inversion produite par la glace. Un autre dessin très impor-
tant, et de la plus hère allure, après avoir appartenu à un ami
nommé Myionnet, auquel il est dédié, a fait retour entre les mains
de l’auteur1.

J’ai dit ailleurs2 comment, à partir de 1876, M. Fantin prit

1. G’esl le portrait dont la reproduction figure dans cette étude.

2. Les Maîtres de la lithographie : Fantin-Latoar, étude suivie du catalogue de
son œuvre. Paris, Sagot, 1892.