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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 26.1901

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https://doi.org/10.11588/diglit.24808#0570

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504

GAZETTE DES BEAUX-ARTS

La Bretagne et la Touraine se disputent l’honneur d’avoir donné le jour à
Michel Colombe, mais rien absolument, qu’un texte d’une authenticité douteuse,
ne milite en faveur de la première de ces provinces. Le patriotisme breton a

voulu encore chercher dans la
forme même du nom de Colombe
et dans l’industrie, llorissante
durant des siècles, des mode-
leurs de Lamballe et des tail-
leurs d'images de Saint-Pol-de-
Léon, des arguments qu’aucune
preuve n’est venue confirmer. Il
n’est pas mieux démontré que
Colombe soit jamais venu à
Di jon, ni qu'il ait connu les
auteurs des tombeaux des ducs
de Bourgogne. Une phrase à
double sens, sur laquelle se sont
évertués de nombreux commen-
tateurs, est le thème invoqué à
l'appui de cette supposition. Elle
n’est pas plus soutenable cepen-
dant que l’argument de la pré-
sence de Colombe à Bourges en
1467, tiré d'une inscription re-
levée sur le premier feuillet d’un
livre d’Heures, manuscrit où
Colombe est qualifié de prince
des sculpteurs français (regni
francie (sic) supremi sculptons).
Or, en 1467, il ne devait avoir
guère plus de trente-cinq ans et
l’on ne connaît de lui, à cette
date, aucune œuvre, même con-
testable. Si l’on ajoute qu'il y
eut à Bourges, vers 1467, un
enlumineur du nom de Jehan
Colombe, on avouera que l’in-
scription ambiguë du livre d’Heu-
res doit être, jusqu’à plus ample
informé, tenue pour suspecte.

Michel Colombe n’entre vrai-
ment dans l’histoire qu’avec un
bas-relief exécuté vers 1473, sur
1 ordre de Louis XI, pour la puissante abbaye de Saint-Michel-en-l’Herm, et
qui fut brisé par les protestants en 1569, mais dont Benjamin Fillon avait
retrouvé une description digne de confiance. Un extrait des comptes de Jehan
Briconnet, receveur général des finances sous Louis XI, mentionne aussi, à

SAINT CYR, STATUE EN PIERRE
ATTRIBUÉE A LOUIS MOURIER
(Eglise de Jarzé.)
 
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