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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 26.1901

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https://doi.org/10.11588/diglit.24808#0573

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BIBLIOGRAPHIE

50b

la date de 1474, un paiement de treize livres quinze sols fait à Michel Colombe
pour avoir taillé en pierre le petit « patron » d’une tombe commandée par le roi
et sa « pourtraicture et semblance ». Ce « patron » a disparu et le tombeau ne
fut probablement pas exécuté. En fut-il de même de celui de Louis de Rohault,
évêque de Maillezais (1480), dont le texte, en forme de vidimus, a été aussi publié
par Benjamin Fillon? M. Yitry croit avoir retrouvé quelques vestiges de ce
monument au musée d’antiquités de Niort, mais il ne tient pas sa trouvaille pour
certaine.

Un document découvert par Célestin Port, et dont M. Vitry est le premier à
avoir fait usage, montre qu’en 1496 Louis de Bellay, abbé de Saint-Florent de
Saumur, lit appel aux lumières de Michel Colombe pour expertiser des travaux
de maçonnerie exécutés dans son église ; un autre document, mis au jour par le
Dr Giraudet, établit qu’en 1501 Colombe était propriétaire à Tours d’une maison
avec jardin, sise rue des Filles-Dieu : c’est de cette époque aussi que l’on peut

MÉDAILLE DE LOUIS XII, PAR MICHEL COLOMBE
D’après l'original en or conservé au Cabinet des Médailles

dater à coup sûr la première œuvre authentique de Colombe qui nous soit par-
venue. Lors de l’entrée de Louis XII à Tours, en novembre 1500, il fut chargé de
modeler l’armure de l’acteur à qui était dévolu le rôle de Turnus, soi-disant
fondateur de la ville, et la médaille offerte au roi. L’armure n’eut sans nul doute
qu’un sort éphémère, mais l’un des soixante-un exemplaires en or de la
médaille, — aujourd’hui le seul connu, — est conservé au Cabinet de France et
M. Vitry en donne, d’après l’original, une reproduction directe que la Gazette met
à son tour sous les yeux de ses lecteurs.

Nous arrivons enfin au fameux tombeau du duc François II de Bretagne et de
Marguerite de Foix, son épouse, érigé en 1507 dans l'église des Carmes de Nantes
par la piété filiale d’Anne de Bretagne1. Comment Michel Colombe se trouva-t-il
chargé d’une commande de cette importance ? Les comptes relatifs à son exécu-
tion ont disparu. Mais elle fut, aux yeux de ses contemporains comme aux siens
propres, son principal titre de gloire, et lui-même l’invoquait lorsqu’il fut ques-
tion pour lui de diriger les travaux de même ordre entrepris dans l’église de
Brou, par les ordres de Marguerite d’Autriche. Sauvé durant la Révolution par

1. Reprod. dans la Gazette des Beaux-Arts, 2° pér., t. XXtX, p. 409.

xxvi. — 3° PÉRIODE.

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