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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 4. Pér. 8.1912

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Labande, León-Honoré: Les peintres niçois des XVe et XVIe siècles, 3
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https://doi.org/10.11588/diglit.24885#0078

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GAZETTE DES BEAUX-ARTS

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premier est un certain Pierre, connu dès 1497 et auteur d’une
Annonciation peinte vers 1506 pour l’église Saint-Maurice di Riva
de Taggia1. Quel degré de parenté l’unissait à Louis, on ne sait.

Le second, Antoine, peut être considéré comme un frère du même
Louis2; mais sa biographie et sa carrière artistique sont loin d’être
connues avec précision. On a signalé au Palazzo Bianco, à Gênes,
un tableau représentant un saint Antoine ermite qu’il a signé, le
1er mai 1504, avec un de ses parents, nommé comme lui Antoine et
habitant avec lui la ville de Nice3 4. Quelques années plus tard, il
était à Marseille, associé avec le Vénitien Antoine Ronzen, celui qui
devait peindre les célèbres panneaux de Saint-Maximin ; les deux
artistes, à la date du 8 octobre 1512, recevaient de la confrérie des
menuisiers la commande d’un retable de saint Joseph1. Ce fait de
l’association d’Antoine Bréa avec Ronzen et de son séjour dans la
partie occidentale de la Provence est précieux à relever. Mais la
formation du peintre niçois et ses habitudes prises devaient être
assez puissantes pour qu’il fût à même de résister aux influences de
son nouveau milieu. Car nous le retrouvons, en 1516, fortement
pénétré de l’enseignement des maîtres lombards et soumis à
l’intluence de son frère Louis. C’est dans le tableau de Diano-Borello,
où il a peint l’archange Michel terrassant le démon; il a placé à
la droite de cette figure principale les saints Pierre et Nicolas, à sa
gauche Jean-Baptiste et Marie-Madeleine, en haut le Christ de dou-
leur, plus deux petits panneaux pour l’ange et la Vierge de l’Annon-
ciation, en bas sur la prédelle la représentation du Christ et des
Apôtres.

L imitation des types (comparer, par exemple, cette dernière pré-
delle avec celle qui est placée sous le Baptême du Christ à Taggia)
et de la technique de Louis Bréa y est accentuée, mais elle ne l’est

1. Lorenzo Reghezza, Louis, Antoine et Pierre Bréa et leurs œuvres à Taggia,
dans JSice historique, février 1912, p. 87.

2. On avait beaucoup varié sur le degré de parenté qui exista entre Louis et
Antoine; M. G. Brès (Questioni, p. 72) a tranché la question, en indiquant que
François, fils d’Antoine, est dit dans les documents neveu de Louis. Voir Cais de
Pierlas, ouvr. cité, p. 294 et 295.

8. Alizeri, t. II, p. 288; G. Brès, même ouvrage et même page.

4. D1’ Barthélemy, Documents inédits sur les peintres et les peintres-verriers de
Marseille, dans le Bulletin archéologique, 1885, p. 385-386. Le solde des 150 llo-
rins promis pour l’exécution du tableau ne fut versé que le 22 décembre 1516.
M. Th. Bensa {op. cit., p. 144) annonce que toutes les quittances sont au nom
d’Antoine Bréa. Ce dernier serait donc resté à Marseille jusqu’à la fin de 1516 ; mais
comment concilier ce séjour avec la confection du retable de Diano-Borello?
 
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