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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 4. Pér. 8.1912

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Labande, León-Honoré: Les peintres niçois des XVe et XVIe siècles, 3
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https://doi.org/10.11588/diglit.24885#0079

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LES PEINTRES NIÇOIS DES XVe ET XVIe SIÈCLES 65

pas tellement que nous n’établissions quelques différences, soit
dans les plis des vêtements, soit dans l’expression des figures
arrondies, soit dans la pose de certains personnages, comme l’ange
de l’Annonciation. La manière d’Antoine y est même suffisamment
caractérisée pour qu’on retrouve à l’Exposition de Nice un tableau
qui y corresponde exactement : c’est le retable de Saint Jean-
Baptiste, sainte Claire et sainte Madeleine, appartenant à une
chapelle de Bonson, que j'ai eu l’occasion d’étudier précédemment
à l’occasion de Louis Bréa1. Si la date de 1517 qu’on y aine est
exacte, il se placerait immédiatement après le tableau de Diano-
Borello et avant celui qui fut exécuté en 1518 pour une église de
Diano-Borganzo, ce que la comparaison des trois œuvres ne démen-
tirait pas. On sait, du reste, qu’au début de cette même année 1517
Antoine était de retour dans son pays natal : le 25 janvier, il traitait
à Villefranche avec les prieurs de la confrérie de Saint-Maur, pour
un retable où figureraient, avec le patron de l’association, les
saints Claude et Pancrace et, à l’étage supérieur, les saints Cosme et
Damien qui devaient encadrer une Notre-Dame de Lorette tenant
son fils dans ses bras2.

Ce tableau, pour lequel le peintre avait à recevoir 77 florins,
semble perdu. Celui de Diano-Borganzo, signé et daté, a subi un
meilleur sort et nous est conservé. La Vierge y est assise au centre,
tenant l’Enfant sur ses genoux ; à côté, d’un peu plus petites dimen-
sions, les saints Michel et Boch sont debout; au-dessus, un Christ
de douleur entre la Vierge et saint Jean et deux autres saints.

C’est la dernière œuvre que l’on ait signalée jusqu’ici pour
Antoine Bréa, qui n’était plus de ce monde au mois de mars 15273.
On lui a encore attribué la Déposition de croix qui, dans l’église de
Cimiez4, surmonte l’autel en face de la Crucifixion peinle par Louis
Bréa. Il est vrai que ce retable a également été donné à Louis, mais
si, à la rigueur, on pourrait trouver dans les sept personnages qui
sont groupés autour du corps divin étendu sur le sol des traits
empruntés à ses autres œuvres, il est impossible que le paysage,

1. Voir notre deuxième article (livraison de mai), p. 409 et 410.

2. G. Brès, Brevi notizie, p. 25 à 27.

3. G. Brès, Questioni, p. 71.

4. Ce tableau a été décrit par F. Brun, Jean Miraiheti et les trois Bréa (loc.
cit., p. 99 à 101), avec attribution à Antoine Bréa. M. H. Moris en a publié une
reproduction, p. 44 de son livre Au Pays bleu, en maintenant (p. 41) l’attribution
faite par Brun. M. Th. Bensa (op. cit., p. 125 et suiv.) le donne, au contraire,
à Louis Bréa.

vur. — 4e PÉRIODE.

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