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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 4. Pér. 8.1912

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Oulmont, Charles: Amédée Vanloo, 1: peintre du roi de Prusse
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https://doi.org/10.11588/diglit.24885#0160

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142

GAZETTE DES BEAUX-ARTS

triomphe; les sujets de concours étaient : LOmbre de Samuel évoquée
par la Pythonisse et La Présentation de David à Saul.l.

Vanloo resla trois ans et demi à Rome, « après avoir fait trois
grands tableaux pour messieurs les Pénitents noirs d’Aix en Pro-
vence ». Il s’en fut jusqu’à Naples, afin de « voir ce que Naples a de
beau et de curieux »; pour revenir en France, il passa par Flo-
rence, rejoignit son père à Aix, et y demeura deux ans. D'abord
il retoucha les œuvres exécutées à Rome, puis il peignit un Baptême
de Constantin par saint Silvestre, Saint Pierre aux liens, La Des-
cente du Saint-Esprit sur les Apôtres, une Education de la Vierge.
Après la mort de son père, il partit pour Paris et termina deux
tableaux allégoriques destinés à la Chambre des Comptes d’Aix; l’un
d’eux, Les États qui rendent hommage à la Justice, lui permit de se
faire agréer à l’Académie de peinture et de sculpture. On lit dans le
procès-verbal du 26 novembre 1746 que l’Académie a agréé sa pré-
sentation; dans celui du 2 décembre 1747, que l’Académie approuve
l’esquisse d’Amédée Vanloo du Martyre de saint Sébastien2. En 1748
on lui propose la place de peintre auprès de « Sa Majesté prus-
sienne » Frédéric II; il se marie auparavant avec sa cousine
germaine, tille de M. Le Brun, peintre en miniature du roi, et
abandonne Paris pour Berlin 3.

Je n’ai pas à rappeler ici combien Frédéric aimait la peinture
française; tout le monde connaît l’admirable collection exposée à
Sans-Souci, les toiles de Watteau, de Lancret, de Pater. Voltaire
parle plus d'une fois, dans sa Correspondance, du désir qu’a le roi
d’augmenter sa galerie de nouveaux chefs-d’œuvre envoyés de Paris.
L’abbé Moussinot est chargé de s’enquérir auprès des marchands;
Voltaire, — qui est toujours Voltaire, et qui n’est guère l’ami
du roi de Prusse, malgré les gentillesses qu’on lui fait d’abord, —

1. Archives de l'art français, t. II, 86-89 : article de M. J.-J. Guiffrey sur les
actes d’état civil.

2. Ibid., t. VI, 39, 79.

3. Le 23 juillet 1748, Amédée Vanloo est père pour la première fois, et le
baptême de son fils Charles-Antoine a lieu chez l’ambassadeur de France à Ber-
lin, le marquis de Valory. Sa femme met au monde, le 10 octobre 1749, la
petite Marie-Victoire qui épousera M. Combemale. Le 30 novembre 1750.
naît Henriette : Dubuisson, le peintre, est son parrain. Et le 17 novembre 1731
Vanloo note la naissance de François-Gaspard; celle de Marie-Rosalie,
le 4 novembre 1752; de Jean-Laurent-Hippolyte, le 28 décembre 1753;
d’Auguste-Nicolas, le 6 septembre 1755 ; de Marie-Thérèse, le 15 novembre 1756
(M. Pasquier, chirurgien du roi, est son parrain). Le dernier fils d’Amédée naît à
Paris le 30 avril 1760, et est baptisé à l’église Saint-Eustache : c’est son oncle
Louis-Michel qui le tient sur les fonts baptismaux.
 
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