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Nr. 2
DOI article:Labande, León-Honoré: Les peintres niçois des XVe et XVIe siècles, 4
DOI Page / Citation link: https://doi.org/10.11588/diglit.24885#0171
LES PEINTRES NIÇOIS DES XVe ET XVP SIÈCLES 153
encore, à la fin de 1532, un Guillaume Canavesi, peintre, mentionné
comme étant de Biot, se trouvait à Saint-Maximin L
Les fresques de Guirard Nadal et de Conrad Brevesi, qui sur les
murs de la chapelle des Pénitents blancs à la Tour présentent les
scènes de la Passion et du Jugement dernier, sont datées, ainsi que
je l’ai déjà annoncé, de 1491 1 2. Ce Guirard Nadal, signalé à Nice en
1503 et 1511 3, appartenait également à une famille d’artistes dont
faisaient partie le Jean Nadal, signalé à Lucéram en 1475 4, el le
Jacques Nadal, peintre d’armoiries à Nice, en 1532 5 6 7.
Avant la fin du xve siècle, vivaient encore à Nice les peintres
Barthélemy Bensa (1482) c et Honorât Labe. Ce dernier, après avoir
étudié à Avignon dans l’atelier de Jean Changenet (1492), prit à
Aix, le 3 avril 1498, avec le Lombard Antoine Régis, associé à sa
fortune, la commande d’un retable de Saint Antoine1.
Pour la première moitié du xvie siècle, on a principalement cité
jusqu’ici les deux frères Etienne et Bernard Adrechi8. Le premier
reçut à Nice la tonsure cléricale en 15129, s’engagea à construire
pour la confrérie de la Miséricorde un autel avec figures peintes
(19 novembre 1520)10 11 et s’associa avec le Génois François de Ligori
pour exécuter le retable de Saint Marc à Campo-Rosso, commandé
le 29 janvier 1531 et terminé en 15331J. Cette dernière œuvre, par-
venue jusqu’à nous, suffit pour que nous jugions de son talent.
Comme François Bréa, il vivait sur le passé, sans chercher à s’écarter
des voies depuis longtemps battues; on peut d’ailleurs le ranger
dans cette catégorie d’artistes à qui Louis Bréa devait servir indé-
finiment de modèle.
Dans le même temps, André de Cella, de Finale, l’auteur des
1. F. Cortez, Quelques artistes peintres, verriers, sculpteurs, du commencement
du xvie siècle, à Saint-Maximin (Var) (dans le Bulletin archéologique, 1888
p. 384 et 385).
2. J. Levrot, p. 14 et 15. Voir encore Alizeri, op. cit., t. II, p. 279, note 1;
Th. Bensa, op. cit., p. 35 et 36.
3. Gais de Pierlas, op. cit., p. 294 et 295 ; G. Brès, Questioni, p. 69.
4. Cais de Pierlas, op. cit., p. 294 et 293.
5. Même source.
6. G. Brès, Notizie, p.4; Questioni, p. 10.
7. Chanoine Requin, Les Primitifs niçois chez les notaires d’Aix (dans Nice
historique, mars 1912, p. 107 et 110).
8. Bernard Adrechi est signalé par M. G. Brès, Questioni, p. 68.
9. G. Brès, Questioni, p. 31. Le même auteur (ibid., p. 66) l’a retrouvé fré-
quemment de 1519 à 1541, comparaissant comme témoin dans les actes niçois.
10. G. Brès, Questioni, p. 29, 30 et65.
11. G. Brès, même ouvrage, p. 66 et 67.
encore, à la fin de 1532, un Guillaume Canavesi, peintre, mentionné
comme étant de Biot, se trouvait à Saint-Maximin L
Les fresques de Guirard Nadal et de Conrad Brevesi, qui sur les
murs de la chapelle des Pénitents blancs à la Tour présentent les
scènes de la Passion et du Jugement dernier, sont datées, ainsi que
je l’ai déjà annoncé, de 1491 1 2. Ce Guirard Nadal, signalé à Nice en
1503 et 1511 3, appartenait également à une famille d’artistes dont
faisaient partie le Jean Nadal, signalé à Lucéram en 1475 4, el le
Jacques Nadal, peintre d’armoiries à Nice, en 1532 5 6 7.
Avant la fin du xve siècle, vivaient encore à Nice les peintres
Barthélemy Bensa (1482) c et Honorât Labe. Ce dernier, après avoir
étudié à Avignon dans l’atelier de Jean Changenet (1492), prit à
Aix, le 3 avril 1498, avec le Lombard Antoine Régis, associé à sa
fortune, la commande d’un retable de Saint Antoine1.
Pour la première moitié du xvie siècle, on a principalement cité
jusqu’ici les deux frères Etienne et Bernard Adrechi8. Le premier
reçut à Nice la tonsure cléricale en 15129, s’engagea à construire
pour la confrérie de la Miséricorde un autel avec figures peintes
(19 novembre 1520)10 11 et s’associa avec le Génois François de Ligori
pour exécuter le retable de Saint Marc à Campo-Rosso, commandé
le 29 janvier 1531 et terminé en 15331J. Cette dernière œuvre, par-
venue jusqu’à nous, suffit pour que nous jugions de son talent.
Comme François Bréa, il vivait sur le passé, sans chercher à s’écarter
des voies depuis longtemps battues; on peut d’ailleurs le ranger
dans cette catégorie d’artistes à qui Louis Bréa devait servir indé-
finiment de modèle.
Dans le même temps, André de Cella, de Finale, l’auteur des
1. F. Cortez, Quelques artistes peintres, verriers, sculpteurs, du commencement
du xvie siècle, à Saint-Maximin (Var) (dans le Bulletin archéologique, 1888
p. 384 et 385).
2. J. Levrot, p. 14 et 15. Voir encore Alizeri, op. cit., t. II, p. 279, note 1;
Th. Bensa, op. cit., p. 35 et 36.
3. Gais de Pierlas, op. cit., p. 294 et 295 ; G. Brès, Questioni, p. 69.
4. Cais de Pierlas, op. cit., p. 294 et 293.
5. Même source.
6. G. Brès, Notizie, p.4; Questioni, p. 10.
7. Chanoine Requin, Les Primitifs niçois chez les notaires d’Aix (dans Nice
historique, mars 1912, p. 107 et 110).
8. Bernard Adrechi est signalé par M. G. Brès, Questioni, p. 68.
9. G. Brès, Questioni, p. 31. Le même auteur (ibid., p. 66) l’a retrouvé fré-
quemment de 1519 à 1541, comparaissant comme témoin dans les actes niçois.
10. G. Brès, Questioni, p. 29, 30 et65.
11. G. Brès, même ouvrage, p. 66 et 67.