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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 4. Pér. 8.1912

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Labande, León-Honoré: Les peintres niçois des XVe et XVIe siècles, 4
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https://doi.org/10.11588/diglit.24885#0188

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GAZETTE DES BEAUX-ARTS

quelque profit à les considérer. Mais ce n’est le cas ni pour les
deux grands panneaux de Monaco représentant saint Laurent et
saint Jacques le Majeur1, ni pour le retable de Roquebillière, offrant
comme personnage principal saint Antoine ermite, assis entre saint
Joseph et saint Maur debout2. Pourtant la prédelle, ornée à ses deux
extrémités de la figuration des deux saints Sébastien et Roch, invo-
qués contre la peste, n’est pas dénuée de charme. On y a représenté
quelques scènes de la vie de saint Antoine, à commencer par la
distribution qu’il fit de ses biens aux pauvres, pour tinir par l’en-
sevelissement de saint Paul dans la fosse creusée par les deux lions
du désert.

V. — CONCLUSION.

Quelques mots maintenant pour conclure. L’Exposition de Nice
a fait connaître une remarquable série d’œuvres, dont l’intérêt était
d’autant plus sensible que plusieurs, et non des moindres, étaient
signées et datées; des apparentements pouvaient s’établir ainsi avec
une logique rigoureuse.

Mais entre Miraillet, l’auteur des admirables panneaux de la
Vierge de miséricorde, et les trois Bréa, si féconds pendant le cours
d’un siècle, entre le maître de Gréolières et le peintre du retable de
Saint Antoine à Roquebillière, quels rapports établir justifiant
l’existence de l’école niçoise dont on a célébré les mérites ? Autre-
ment dit, quelles habitudes furent communes aux peintres ayant
vécu dans la région mi-provençale, mi-ligure, depuis 1440 environ
jusqu'en 1560?

Assurément, les uns et les autres étaient enclins à obéir aux
mêmes lois pour la disposition des panneaux de leurs retables, dont
les types classiques furent présentés par Jacques Durandi à Fréjus
et Lucéram. Mais ces lois ne leur étaient aucunement particulières;
elles existaient aussi bien dans le midi de la France que dans le
nord et le centre de l’Italie. Il n’y a donc pas lieu de s’y arrêter.
L’arrangement de la plupart de leurs compositions était aussi réclamé
tel par une tradition vivace, répandue bien au delà des limites du
comté de Nice. 11 n’est donc pas possible de retenir davantage ni la
présentation des scènes tirées de l’Evangile ou de la légende des di-

1. Nob 27 et 28 du catalogue,

2. N° 52 du catalogue.
 
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