DOI Heft:
Nr. 3
DOI Artikel:Germain, Alphonse: Jean Dampt: artistes contemporains
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.24885#0207
189
JEAN DAMPT
boutons d’ivoire, des chenets, de la plaque, de la pelle et des pin-
cettes de la cheminée, des appliques pour l’éclairage électrique1. On
lui doit, au surplus, les dessins de la table à écrire et dufauteuil au
dossier d’une courbe très trouvée et galamment réjoui par quelques
incrustations, de la table longue en bois rare installée devant le
buste, des banquettes au cuir rayé d’or, de l’ornementation du rideau.
Aucun de ces détails ou de ces accessoires n’est dépourvu d’attrait,
et plusieurs même ont une valeur peu commune, tels les chenets en
fer forgé et incrustés de cuivre2, les ferrures et le bouton de la
porte (côté de l’intérieur).
Cette décoration, dont il serait plutôt imprudent de contester
l’originalité, témoigne d’une
somme d’efforts considérable
pour arriver à un art qui satis-
fasse l’esprit et le goût de no In',
époque. Et, contrairement à
tant de choses confectionnées
dans un but identique, elle n ’a
rien d’illogique, de forcé, de
démesuré; elle appartient bien
réellement à l’art de notre
France, lout d’ordre, de bon
sens, de justesse et d’aimable
équilibre. L’harmonie générale, que nul hiatus ne trouble, en est
extrêmement captivante : tons et formes s’accordent au mieux et
incitent au recueillement. Tout apparaît intime, tout repose les
yeux, et de l’ensemble émane une exquise sérénité.
Dans les arts du décor, M. Dampt se montre en somme aussi divers
que dans l’interprétation des figures et il y déploie constamment les
mêmes qualités. Il a construit des meubles dont les contours et la sta-
tique ne sont pas moins louables, certes, que la facture : le chif-
fonnier en chêne, la bibliothèque, la table de son atelier; le lit, la
petite bibliothèque de sa demeure; la chaise d’enfant au dossier de
laquelle s’embrassent deux bébés (à Mme Ménard-Dorian)3. On a vu
plus haut quelles sculptures rendent son lit incomparable. La biblio-
thèque de son atelier est sobrement imagée de deux Pleurants qui
1. Ces appliques, dont les formes dérivent d’une orchidée, ont été exécutées
par ta maison Beau.
2. Ce sont ceux qui furent exposés en 1910.
3. Cette chaise a été reproduite dans Ia Gazette des Beaux-Arts, 1897, t. Il, p. 239.
— 4e PÉRIODE.
LE CHEVALIER DE i/lDÉAL
BAS-RELIEF EN MARBRE, PAR M. J. DAMPT
(Hôtel de Mmo la comtesse de Béarn.)
VIII.
23
JEAN DAMPT
boutons d’ivoire, des chenets, de la plaque, de la pelle et des pin-
cettes de la cheminée, des appliques pour l’éclairage électrique1. On
lui doit, au surplus, les dessins de la table à écrire et dufauteuil au
dossier d’une courbe très trouvée et galamment réjoui par quelques
incrustations, de la table longue en bois rare installée devant le
buste, des banquettes au cuir rayé d’or, de l’ornementation du rideau.
Aucun de ces détails ou de ces accessoires n’est dépourvu d’attrait,
et plusieurs même ont une valeur peu commune, tels les chenets en
fer forgé et incrustés de cuivre2, les ferrures et le bouton de la
porte (côté de l’intérieur).
Cette décoration, dont il serait plutôt imprudent de contester
l’originalité, témoigne d’une
somme d’efforts considérable
pour arriver à un art qui satis-
fasse l’esprit et le goût de no In',
époque. Et, contrairement à
tant de choses confectionnées
dans un but identique, elle n ’a
rien d’illogique, de forcé, de
démesuré; elle appartient bien
réellement à l’art de notre
France, lout d’ordre, de bon
sens, de justesse et d’aimable
équilibre. L’harmonie générale, que nul hiatus ne trouble, en est
extrêmement captivante : tons et formes s’accordent au mieux et
incitent au recueillement. Tout apparaît intime, tout repose les
yeux, et de l’ensemble émane une exquise sérénité.
Dans les arts du décor, M. Dampt se montre en somme aussi divers
que dans l’interprétation des figures et il y déploie constamment les
mêmes qualités. Il a construit des meubles dont les contours et la sta-
tique ne sont pas moins louables, certes, que la facture : le chif-
fonnier en chêne, la bibliothèque, la table de son atelier; le lit, la
petite bibliothèque de sa demeure; la chaise d’enfant au dossier de
laquelle s’embrassent deux bébés (à Mme Ménard-Dorian)3. On a vu
plus haut quelles sculptures rendent son lit incomparable. La biblio-
thèque de son atelier est sobrement imagée de deux Pleurants qui
1. Ces appliques, dont les formes dérivent d’une orchidée, ont été exécutées
par ta maison Beau.
2. Ce sont ceux qui furent exposés en 1910.
3. Cette chaise a été reproduite dans Ia Gazette des Beaux-Arts, 1897, t. Il, p. 239.
— 4e PÉRIODE.
LE CHEVALIER DE i/lDÉAL
BAS-RELIEF EN MARBRE, PAR M. J. DAMPT
(Hôtel de Mmo la comtesse de Béarn.)
VIII.
23