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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 4. Pér. 8.1912

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Nr. 3
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Oulmont, Charles: Amédée Vanloo, 2: peintre du roi de Prusse
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https://doi.org/10.11588/diglit.24885#0248

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GAZETTE DES BEAUX-ARTS

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C’est Vanloo qui est chargé, par ses collègues de U Académie, de
la décoration et de l’arrangement du Salon de 1785U « Le Salon
donne toujours beaucoup de désagrément à l’artiste qui est chargé
de l’arranger », écrit précisément le peintre Pierre àM. d’Angi viller,
le 20 juillet 1785, « et aussi m’arrive-t-il que la plupart refusent de
s’en charger. Ceux qui se laissent persuader s’en dégoûtent. Amédée
Vanloo ne voulait pas suivre, enfin je l’ai fait consentir, les lettres
anonymes luy ont été représentées comme nulles, les duretés du
moment comme des élans de l’amour-propre2. » Amédée voudrait
« n’être pas obligé de mettre les tableaux sur la corniche, et ainsi les
tableaux ordonnés par le Roy seraient mieux placés3 ». Le 1er août,
Pierre constate qu’Amédée « s’est donné des peines infinies pour
contenter tout le monde ».

Amédée n’envoie au Louvre en 1783 qu’un tableau, Zéphyre et
Flore, ordonné pour le roi4.

L’année suivante, il a le plaisir de présenter à ses confrères le
peintre César Vanloo, fils de Carie, et de le faire recevoir acadé-
micien3. En 1785 on le désigne pour présider l’exercice du prix
fondé par La Tour6. C’est le dernier Salon auquel prend part le
fils de Jean-Baptiste Vanloo : son envoi représente La Fille de Jephté
allant au-devant de son père1. A propos de cette œuvre, Lavoisier
écrit en marge de son catalogue : « Mauvaise couleur. Le père porte
bien le caractère de l’homme capable de faire un vœu aussi fou. La
fille n’a point d’expression, point de beauté8. » Lavoisier n’est pas le
seul à blâmer le coloris de la Fille de Jephté. Il s’en dégage, dit un

pendants ont 4pieds 1 pouce sur 3 pieds 4 pouces, et 5 pieds 1 pouce sur 3 pieds
7 pouces. Les autres peintres qui sont chargés de décorer la chapelle du roi à
Fontainebleau sont : Taraval, Robin, Jollain, Lagrenée le jeune, Renou, Du
Rameau. (Notes et documents, op. cit., p. 107.) Cf., pour les tableaux comman-
dés pour le roi de 1781 à 1785 et Amédée Vanloo, même ouvrage, p. 109 et suiv.

1. Op. cit., t. VII, p. 33. Nous ne savons rien sur la vie de Vanloo depuis son
retour à Paris, parce que son carnet s’arrête à la date de 1767; mais, d’après un
procès-verbal de l’Académie (op. cit., t. VIII, p. 48), nous apprenons que Pajou
et Doyen furent désignés pour aller voir Vanloo malade.

2. Procès-verbaux, t. VIII, p. 74.

3. Notes et documents sur les Expositions du xvme siècle, par J.-J. Guiffrey,
Paris, 1875, in-12, p. 69.

4. N° 4 : 10 pieds sur 10.

5. Procès-verbaux, t. VIII, p. 99.

6. T. VIII, p. 109 (pour demi-figure).

7. N° 4 : 10 pieds sur 8); ordonné pour le roi.

8. Cf. V. de Swarte, Les Financiers amateurs cl’art (Réunion des Sociétés des
Beaux-Arts des Départements, t. XIV, p. 161).
 
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