Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art (4. Pér. 8.1912)

ÉMILE BERNARD

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aussi les portes du temple et son plafond de bois1. Phidias
lui-même a peut-être exécuté les portes du Parthénon2.

Entre temps, M. Emile Bernard prenait la plume de l’écrivain et
s’en servait presque avec la même abondance, avec la même
dextérité. Il obéissait à un besoin de dire ce qui, venant de son •
cerveau ou de son cœur, n’avait pu trouver dans la peinture une

TAPISSERIE COUSUE, PAR M. EMILE BERNARD (1890

expression complète. Ce furent, sousle pseudonyme de Jean Dorsal,
des vers qu’anime une imagination à la fois somptueuse et sévère,
où une sensibilité romantique se mêle harmonieusement à l’esprit
de la Renaissance3. On y voit des images diverses et toujours saines
de la beauté féminine, de lourdes soies et des velours profonds,

1. Alphonse Defrasse et Henri Léchât, Épiclaure, p. 61.

2. Henri Léchât (Revue clés Études anciennes, t. XII, 1910, p. 58).

3. Les Cendres de Gloire et le Sable du Temps, suivis du Carquois solaire, par
Jean Dorsal, Paris, 1906.