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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 4. Pér. 8.1912

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Nr. 5
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Buttin, Charles: Une armure de Henri II
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https://doi.org/10.11588/diglit.24885#0427

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402

GAZETTE DES BEAUX-ARTS

de toutes les grandes familles de l’Europe. Parmi les 125 armures
qu’elle renfermait, la France comptait celle de François Ier dont
nous avons parlé plus haut, et celles de Charles IX, du duc Charles III
de Lorraine ^gendre de Henri II), du connétable de Bourbon, du duc
Henri de Guise, du duc Charles de Mayenne, du connétable Anne de
Montmorency, de ses fils François et Henri de Montmorency (ce
dernier aussi connétable), et, enfin, du maréchal de France Pierre
Strozzi1.

Napoléon Ier donna en 1806 l'ordre de prendre quelques-unes de
ces armures et de les envoyer à Paris. Huit furent enlevées; nous
n’avons pas à exposer ici les quelques erreurs qui furent commises
lors de ce prélèvement; elles ont d’ailleurs été établies avec docu-
ments irréfutables par M. W. Boeheim2. Mais la présence de ces
armures à Ambras, — celle de François Ier exceptée, nous avons dit
pourquoi, — prouve combien étaient fréquents, même en France,
les dons analogues à celui fait par Henri II à Maurice de Saxe.

Le harnois de la Wartburg porte à trois les armures complètes
ayant appartenu à Henri II ; les deux autres sont conservées, on le
sait, au Musée d’artillerie et au Musée du Louvre3.

Toutes trois sont des armures de parement. Nous devons toute-
fois signaler, pour l’une d’elles, celle du Musée d’artillerie, un dis-
positif qui permet de la transformer en armure de guerre, —dispo-
sitif d’autant plus intéressant qu’il est peut-être unique, — et qui
n’a, croyons-nous, jamais été observé jusqu’ici.

Nous avons indiqué précédemment l'égalité des épaulières comme
constituant une des caractéristiques des armures de parement. Or,
dans le harnois du Musée d’artillerie, elles ne sont égales qu’en
apparence. La lame inférieure de l’épaulière droite porte une pièce
retenue par une clavette à pivot; cette pièce enlevée découvre une
échancrure qui permet le passage de la lance et transforme ainsi ce
harnois en armure de guerre.

Innsbruck, en 1601 avec texte latin, et en 1602 avec texte allemand. Une réédi-
tion avec planches réduites a paru en 1733 à Nuremberg.

1. Nous omettons intentionnellement l’armure de Philippe le Bon qui n’était
qu’une restitution très contestable faite par l’archiduc en l’honneur de son
illustre ancêtre. Nous omettons aussi celle de Charles de Biron dont la présence
à Ambras est discutée.

2. W. Bœheim, Neues aus dem Musée d'Artillerie in Paris. (Zeitschrift far histo-
rische Waffenkunde, Ier vol., fasc. 10, p. 241 ; fasc. 11, p. 271.)

3. Il existe, en outre, dans diverses collections publiques ou privées, des
casques, des pièces d’armures détachées et des armes qui sont attribués à
Henri II, parfois avec certitude.
 
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