Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 4. Pér. 8.1912

DOI issue:
Nr. 6
DOI article:
Pottier, Edmond: Études de céramique grecque, [4]
DOI Page / Citation link: 
https://doi.org/10.11588/diglit.24885#0483

DWork-Logo
Overview
loading ...
Facsimile
0.5
1 cm
facsimile
Scroll
OCR fulltext
f.AZETTE DES BEAUX-ARTS

toire de l’Art l, a déjà loué la façon dont est continuée l’œuvre du
savant disparu. En effet, pendant plusieurs années, M. Hauser a
vécu dans l’intimité de Furtwaengler, recueillant sa pensée, se
pénétrant de ses idées, lui suggérant aussi des remarques dont nous
trouvons la trace dans les fascicules antérieurs, lui vouant enfin une
reconnaissance et une admiration dont j’ai cité ici même un témoi-
gnage 2. Nous savions d’ailleurs, par des articles insérés dans le
Jahrbuch de Berlin, les Jahreshefte de Vienne, les Mitthcilungen de
Borne, comme par son étude sur les Bas-reliefs néo-attiques, que,
dans la génération qui suit les martres reconnus de l’archéologie
allemande, M. Hauser comptait parmi les savants les plus pénétrants
et les plus actifs. Il a touché à presque toutes les catégories de l’anti-
quité classique, mais sa prédilection le porte de préférence vers les
études de céramique ancienne; il y a plus de quinze ans, il réunis-
sait pour lui-mème et publiait une collection de fragments de vases
fort heureusement choisis, dont l’ensemble constituait une claire
histoire de l’évolution du dessin en Grèce3.

En lisant les nouvelles notices rédigées par lui, qui forment la
fin de la 11e série et le commencement de la me (planches 101 à 130),
on s’apercevra que, même par son caractère et par son style, l’auteur
était plus capable qu’un autre de continuer le livre de Furtwaengler.
Il a plusieurs de ses qualités et quelques-uns de ses défauts. Il est
âpre, prompt à la dispute, heureux de bousculer ceux dont les opi-
nions ou les travaux lui déplaisent. Mais son coup d'œil est prompt,
son sentiment du beau très vif, son imagination hardie. Sa façon
d’écrire vise aussi à réagir contre la manière un peu pesante et
ennuyeuse des dissertations allemandes. Il cherche le pittoresque, le
mot piquant et même drôle; il ne craint pas l’expression familière
et, comme nous dirions, boulevarclière. Il y réussit et il est amu-
sant à lire; on ne peut pas dire qu'il respecte en toute occasion le
goût le plus pur4. Dans l'ensemble on ne sent donc pas de disparate
entre ses notices et celles de son illustre prédécesseur. Le tableau a
gardé la même vigueur, la même tonalité. Les remarques fines, les

1. Tome IX, p. 675.

2. Gazette des Beaux-Arts, 1906, t. II, p. 442, note 1.

3. Jahrbuch de Berlin, t. XI, 1896, p. 177.

4. Exemples: (p. 227), le roi Grésils est le bon oncle à héritage (der freundliche
Goldonkel); (p. 316) les décorateurs de vases transposent en mineur ce que le
grand peintre Micon avait composé en majeur (setzen das Dur Mikons in Moll itm);
(p. 309) la femme peintre qui dirige un atelier devient Madame la Principale
( Fr au Prinzipalin), etc.
 
Annotationen