DOI Heft:
Nr. 6
DOI Artikel:Pottier, Edmond: Études de céramique grecque, [4]
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.24885#0484
ÉTUDES DE CÉRAMIQUE GRECQUE
455
rapprochements suggestifs, T abondance de l’érudition y restent les
qualités dominantes. La suite est digne de ce qui précède ; aucun éloge
ne peut plaire davantage au disciple et ami fervent de Furtwaengler.
Gomme je ne pourrais pas examiner une à une toutes ces
notices, je chercherai à dégager de l’ensemble quelques indications
générales. L’histoire de la peinture grecque offre cet avantage que,
même envisagée à travers une industrie, elle soulève toutes sortes
de problèmes et remue beaucoup d’idées; ses formes sont infiniment
plus variées que celle de la
sculpture. Lui des faits princi-
paux à mettre en lumière, ce
sont les rapports étroits de la
peinture de vases et du grand
art. J’avais combattu jadis sur
ce point les idées de M. Hartwig,
porté à nier celte dépendance1 ;
je me trouve pleinement d’ac-
cord avec MM. Furtwaengler et
Hauser pour lier les deux élé-
ments. De plus en plus, ces rap-
prochements nous expliquent la
façon dont les industriels choi-
sissaient et composaient leurs
sujets, en même temps que cer-
tains détails techniques de leur
exécution nous apparaissent
plus clairs. M. Hauser explique
fort bien comment l’art de nuancer et de modeler a passé des vrais
artistes aux ouvriers 2. 11 montre aussi comme l'ordonnance des
grandes compositions, par exemple celle du beau cratère des Ama-
zones de New-York (pl. 116, 117), ou celle des poteries campaniennes,
signées par Asstéas et Python (pl. 130), dérive directement do la
décoration monumentale. Le groupe de Micon et de Polygnote surtout
a eu sur les ateliers attiques du v° siècle une influence profonde, qui,
en se prolongeant, atteint même les fabriques de l’Italie méridio-
nale3.
La sculpture concourt, comme la peinture, à fournir des modèles1.
1. Voir Gazette des Beaux-Arts, 1902, 1. 1, p. 23; 1906, 1. U, p. 443.
2. Griechische Vas •nmalerei, t. Il, p. 254.
3. Ibid., t. 11. p. 287, 297, 312-314, 320-322; t. III, p. 39-41, 43.
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rapprochements suggestifs, T abondance de l’érudition y restent les
qualités dominantes. La suite est digne de ce qui précède ; aucun éloge
ne peut plaire davantage au disciple et ami fervent de Furtwaengler.
Gomme je ne pourrais pas examiner une à une toutes ces
notices, je chercherai à dégager de l’ensemble quelques indications
générales. L’histoire de la peinture grecque offre cet avantage que,
même envisagée à travers une industrie, elle soulève toutes sortes
de problèmes et remue beaucoup d’idées; ses formes sont infiniment
plus variées que celle de la
sculpture. Lui des faits princi-
paux à mettre en lumière, ce
sont les rapports étroits de la
peinture de vases et du grand
art. J’avais combattu jadis sur
ce point les idées de M. Hartwig,
porté à nier celte dépendance1 ;
je me trouve pleinement d’ac-
cord avec MM. Furtwaengler et
Hauser pour lier les deux élé-
ments. De plus en plus, ces rap-
prochements nous expliquent la
façon dont les industriels choi-
sissaient et composaient leurs
sujets, en même temps que cer-
tains détails techniques de leur
exécution nous apparaissent
plus clairs. M. Hauser explique
fort bien comment l’art de nuancer et de modeler a passé des vrais
artistes aux ouvriers 2. 11 montre aussi comme l'ordonnance des
grandes compositions, par exemple celle du beau cratère des Ama-
zones de New-York (pl. 116, 117), ou celle des poteries campaniennes,
signées par Asstéas et Python (pl. 130), dérive directement do la
décoration monumentale. Le groupe de Micon et de Polygnote surtout
a eu sur les ateliers attiques du v° siècle une influence profonde, qui,
en se prolongeant, atteint même les fabriques de l’Italie méridio-
nale3.
La sculpture concourt, comme la peinture, à fournir des modèles1.
1. Voir Gazette des Beaux-Arts, 1902, 1. 1, p. 23; 1906, 1. U, p. 443.
2. Griechische Vas •nmalerei, t. Il, p. 254.
3. Ibid., t. 11. p. 287, 297, 312-314, 320-322; t. III, p. 39-41, 43.