ACQUISITIONS DU DÉPARTEMENT DES OBJETS D’ART i4i
male) dont M. Marquet de Vasselota très judieieusemenl, rapproché le nôtre'.
Il avait également, attiré l'attention
sur deux intéressants objets d’orfèvre-
rie italienne offerts au musée par MM.
Léon André et Auguste Picard. Le
premier est un baiser de paix, jadis
couvert de sa splendide parure d’é-
mail translucide, et qui n’a plus
que le beau dessin gravé sous-jacent
d'un Christ de douleurs, très certai-
nement de fart sicnnois de la fin du
xiv1’ siècle, dans des traditions gothi-
ques attardées. Le second est un calice,
également d'art sicnnois du xiv” siècle,
avec coupe en cuivre doré, dont le
pied lobé est décoré de six médaillons
quadrilobés en argent avec émaux
translucides sur relief (figures à mi-
corps du Christ de douleurs et de
saints), ainsi qu’au nœud de la tige,
au bas de laquelle une bague hexa-
gonale porte une inscription de
majuscules gothiques : y MATTEUS
|AMBRO|SII DEjSENT f M|E
FECIT, signature qui n'est pas d'un
artiste inconnu, car on le retrouve
nommé plusieurs fois dans des actes
conservés aux Archives de Sienne ;
il vivait encore en i38o. Cet objet,
en très excellent état de conservation,
vient s’ajouter à la liste des objets
d’orfèvrerie siennoise qui, bien datés
parla signature de leurs auteurs, faci-
litent ainsi la connaissance d’un art
sur lequel nos orfèvres français ne
nous ont malheureusement pas laissé les memes éléments de certitude ‘
TA It GE EN BOIS PEINT ET DORE
ATTRIBUÉ A POLLAIUOLO
(Donation G. Brauer, Musée du Louvre.)
t. Les Accroissements des Musées nalionaux français : Le Musée du Louvre depuis igiâ
(Paris, Demottc, 1920), t. Il, pl. g4, notice par M. J.-J. Marquet de Vasselot.
2. J.-J. Marquet de Vasselot (Bulletin de la Société nationale des Antiquaires de brance,
29 mars 1922).
male) dont M. Marquet de Vasselota très judieieusemenl, rapproché le nôtre'.
Il avait également, attiré l'attention
sur deux intéressants objets d’orfèvre-
rie italienne offerts au musée par MM.
Léon André et Auguste Picard. Le
premier est un baiser de paix, jadis
couvert de sa splendide parure d’é-
mail translucide, et qui n’a plus
que le beau dessin gravé sous-jacent
d'un Christ de douleurs, très certai-
nement de fart sicnnois de la fin du
xiv1’ siècle, dans des traditions gothi-
ques attardées. Le second est un calice,
également d'art sicnnois du xiv” siècle,
avec coupe en cuivre doré, dont le
pied lobé est décoré de six médaillons
quadrilobés en argent avec émaux
translucides sur relief (figures à mi-
corps du Christ de douleurs et de
saints), ainsi qu’au nœud de la tige,
au bas de laquelle une bague hexa-
gonale porte une inscription de
majuscules gothiques : y MATTEUS
|AMBRO|SII DEjSENT f M|E
FECIT, signature qui n'est pas d'un
artiste inconnu, car on le retrouve
nommé plusieurs fois dans des actes
conservés aux Archives de Sienne ;
il vivait encore en i38o. Cet objet,
en très excellent état de conservation,
vient s’ajouter à la liste des objets
d’orfèvrerie siennoise qui, bien datés
parla signature de leurs auteurs, faci-
litent ainsi la connaissance d’un art
sur lequel nos orfèvres français ne
nous ont malheureusement pas laissé les memes éléments de certitude ‘
TA It GE EN BOIS PEINT ET DORE
ATTRIBUÉ A POLLAIUOLO
(Donation G. Brauer, Musée du Louvre.)
t. Les Accroissements des Musées nalionaux français : Le Musée du Louvre depuis igiâ
(Paris, Demottc, 1920), t. Il, pl. g4, notice par M. J.-J. Marquet de Vasselot.
2. J.-J. Marquet de Vasselot (Bulletin de la Société nationale des Antiquaires de brance,
29 mars 1922).