LA BASILIQUE DE SAINTE SALSA, A TIPASA 21
rencontré nulle part ailleurs1, le prouve assez. Ainsi sainte Salsa
fut ensevelie dans le lieu de sépulture de sa famille»
La tombe de Fabia Salsa a été violée et elle Ta été avant la cons-
truction du socle qui la recouvrit2. Le milieu du couvercle de la
cuve a été brisé (voir la cassure, pl. V). Dans la cuve elle-
même, je n'ai pas trouvé d'ossements; je dois cependant faire re-
marquer qu'il n'est pas nécessaire de supposer pour cela qu'ils
aient été enlevés ; ils ont pu se fondre parmi les débris entassés
dans la tombe. Elle a été en effet comblée, peut-être immédiate-
ment avant la construction du socle. Parmi la terre et les pierres
qui la remplissaient, j'ai trouvé : i° un morceau de granit ; 20 cinq
morceaux de plaques de marbre (épaisseur variant de om,o5 àom,o3) ;
3° quelques fragments de briques et de poteries vulgaires; 4° des
fragments d'une lampe de terre jaune grisâtre, décorée sur le re-
bord d'une suite de postes en relief; 5° le fond d'une autre lampe ;
6° deux morceaux d'un vase de verre à parois très minces : 70 cin-
quante-quatre petites monnaies de bronze, presque toutes frustes.
J'ai seulement reconnu : trois Constance II (Cohen, Monnaies im-
périales, t. VI, p. 3i3, n° 224; p. 319, n° 266 et p. 32o, n° 772); un
Julien (?) ; deux Valens (Cohen, p. 420, n° 72) ; un Honorius (Cohen,
p. 483, n° 54) ; un Arcadius (Sabatier, Monnaies byzantines, t. I,
p. io5, n° 36); un autre Arcadius. Il est probable qu'aucun de ces
objets n'appartient au matériel de la tombe, mais qu'ils y ont été
tous jetés pêle-mêle lorsqu'on la comblait.
«
VI. — Mosaïque décorant le sol de la nef.
Suivant un usage fréquent dans les basiliques d'Afrique comme
dans celles d'Orient3, toute la nef était pavée en mosaïque. La
planche V donne l'état de cette mosaïque. Gomme on le voit, elle
1. Voir plus haut, p. 3.
2. Ce socle était à certains endroits un peu endommagé; mats l'ensemble était, quand
nous l'avons découvert, assez bien conservé pour que je puisse affirmer que jamais per-
sonne ne s'y est fait un passage pour aller violer la tombe placée par-dessous.
3. Voir à ce sujet Héron de Villefosse et de Vogiïé, Comptes rendus de VAcadémie
des inscriptions, 1890, p. 178.
rencontré nulle part ailleurs1, le prouve assez. Ainsi sainte Salsa
fut ensevelie dans le lieu de sépulture de sa famille»
La tombe de Fabia Salsa a été violée et elle Ta été avant la cons-
truction du socle qui la recouvrit2. Le milieu du couvercle de la
cuve a été brisé (voir la cassure, pl. V). Dans la cuve elle-
même, je n'ai pas trouvé d'ossements; je dois cependant faire re-
marquer qu'il n'est pas nécessaire de supposer pour cela qu'ils
aient été enlevés ; ils ont pu se fondre parmi les débris entassés
dans la tombe. Elle a été en effet comblée, peut-être immédiate-
ment avant la construction du socle. Parmi la terre et les pierres
qui la remplissaient, j'ai trouvé : i° un morceau de granit ; 20 cinq
morceaux de plaques de marbre (épaisseur variant de om,o5 àom,o3) ;
3° quelques fragments de briques et de poteries vulgaires; 4° des
fragments d'une lampe de terre jaune grisâtre, décorée sur le re-
bord d'une suite de postes en relief; 5° le fond d'une autre lampe ;
6° deux morceaux d'un vase de verre à parois très minces : 70 cin-
quante-quatre petites monnaies de bronze, presque toutes frustes.
J'ai seulement reconnu : trois Constance II (Cohen, Monnaies im-
périales, t. VI, p. 3i3, n° 224; p. 319, n° 266 et p. 32o, n° 772); un
Julien (?) ; deux Valens (Cohen, p. 420, n° 72) ; un Honorius (Cohen,
p. 483, n° 54) ; un Arcadius (Sabatier, Monnaies byzantines, t. I,
p. io5, n° 36); un autre Arcadius. Il est probable qu'aucun de ces
objets n'appartient au matériel de la tombe, mais qu'ils y ont été
tous jetés pêle-mêle lorsqu'on la comblait.
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VI. — Mosaïque décorant le sol de la nef.
Suivant un usage fréquent dans les basiliques d'Afrique comme
dans celles d'Orient3, toute la nef était pavée en mosaïque. La
planche V donne l'état de cette mosaïque. Gomme on le voit, elle
1. Voir plus haut, p. 3.
2. Ce socle était à certains endroits un peu endommagé; mats l'ensemble était, quand
nous l'avons découvert, assez bien conservé pour que je puisse affirmer que jamais per-
sonne ne s'y est fait un passage pour aller violer la tombe placée par-dessous.
3. Voir à ce sujet Héron de Villefosse et de Vogiïé, Comptes rendus de VAcadémie
des inscriptions, 1890, p. 178.