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Gsell, Stéphane
Recherches archéologiques en Algérie — Paris, 1893

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https://doi.org/10.11588/diglit.16852#0014

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4

PREMIÈRE PARTIE

L'auteur ne devait pas écrire bien longtemps après : la précision
assez grande et aussi l'indignation avec lesquelles il parle de cette
révolte semblent indiquer qu'il s'agit défaits récents. D'autre part,
il dit qu'il vient tard pour raconter le martyre de sainte Salsa :
sonctae igitur Salsae martyrium locuturus, serus quidem, quantum
tempus dictavit, narrator invenio?%i. Gomme nous l'avons vu plus
haut, les payens étaient encore bien plus nombreux à Tipasa que
les chrétiens à l'époque de la martyre, mais les temples s'écrou-
laient et il n'y avait plus de culte officiel. D'après ces données, on ne
se trompera sans doute guère en plaçant, avec M. l'abbé Duchesne,
le martyre de sainte Salsa vers le règne de Constantin le Grand2.

II. — Indications topographiques contenues dans la passion.
Emplacement de la basilique de Sainte-Salsa.

L'auteur de la passion était de Tipasa3 : aussi les indications
topographiques qu'il donne sont-elles très précises et très exactes.
On peut les contrôler assez facilement, car Tipasa, qui a repris
son nom antique*, présente des ruines importantes5. Les archéo-

1. Catalogus codicum, p. 345, § 1.

2. Peut-être un peu plus tard. Sous le cippe de Fabia Salsa, monument probable-
ment antérieur à l'église (voir chapitre v), j'ai trouvé deux monnaies de Constantin le
Grand.

3. ... quae pio amore concepimus, non tacemus; ut et genitali nostrae vicem m
aliquo rependamus ecclesiae et vernaculae martyris referamus smipliciter cum lau-
dibus passionem (Catalogus codicum, p. 345, § 1)

4. Les Arabes l'appelaient Tefaced, corruption de Tipasa.

5. Sur les ruines de Tipasa et ses inscriptions antiques, voir Corpus inscr. latin.,
t. VIII, p. 797 et 974. On trouvera dans le Corpus l'indication de la plupart des auteurs
antérieurs. Le principal est Héron de Villefosse dans les Archives des Missions, série III,
t. II (1875), p. 400 sq. Voir en outre Texier, dans la Bévue archéologique, t. III (1846-47),
p. 726; Leclerc, ibidem, t. VII (1851), p. 553 et pl. 151 ; Dupuch, Essai sur VAlgérie
chrétienne, p. 209 sq. ; Fischer, Petermann's Mittheilungen, t. XXXIII (1887), p. 8;
L'Illustration^. LXIV (1874), p. 156 (sarcophage chrétien) ; Martigny, Dictionnaire des
Antiquités chrétiennes, 3e édition, (ïg. à la p. 763, et Waille, De Caesareae monumentis
quae supersunt, p. 97 (deux panneaux en pierre ayant appartenu peut-être à des can-
cels); Ephemeris epigraphica, t. v, p. 460 et 562; t. VIL, p. 156 et 204; P. Gavault,
Bévue africaine, t. XXVII (1883), p. 160, 321, 400, 479 ; t. XXVIII (1884), p. 74 et Revue
algérienne, 4° année (1891), p. 136; Poinssot, Bulletin des Antiquités africaines, t. Il
 
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