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https://doi.org/10.11588/diglit.16852#0058
48
PREMIÈRE PARTIE
où ils s'enfonçaient dans des trous rectangulaires dont plusieurs
se voient encore dans la partie du mur qui est conservée, au sud1.
Cette série d'entraits était placée horizontalement, à une hauteur
de im,98 au-dessus du sol des terrasses (comme l'indiquent les
trous). Enfin des arbalétriers, disposés obliquement, appuyaient
par devant leurs extrémités sur les poutres et allaient, eux aussi,
s'enfoncer dans le mur de façade, dans des trous percés im,23 plus
haut que ceux dont il vient d'être parlé. Ils supportaient la toiture
en tuiles, inclinée vers le devant du portique. De nombreux frag-
ments de ces tuiles ont été retrouvés : elles ressemblaient à celles
de la toiture de l'église.
X. — Tombes creusées dans le sol de la basilique.
Toul autour de la basilique de sainte Salsa, se voit un grand
cimetière chrétien à ciel ouvert2. Les sépultures sont : une quan-
tité innombrable de sarcophages en pierre, orientés tous plus ou
moins exactement de l'ouest à l'est (les morts regardant l'orient),
et sur quelques-uns desquels sont gravées des croix mouogram-
matiques3; plusieurs mausolées dont le plan seul, carré ou rec-
tangulaire, est reconnaissable ; des tombes, faites en maçonnerie,
ayant la forme de demi-cylindres et couvrant des sarcophages en
pierre : plusieurs de ces tombes présentent sur le devant une dé-
coration en mosaïque4.
t. Haut, moyenne 0m,12; larg. 0m,10; profond. 0^,20. Ces trous sont distants l'un
de l'autre de 0m,85, lm,05, im,25.
2. Sur des cimetières semblables, voir de Rossi, Borna sotterranea, t. III, p. 394 sq. ;
Bull, di archeologia cristiana, série III, t. III, 1878, p. 108 sq., et série IV, t. III,
1884, p. 144- gq.
3. Souvent, il y a plusieurs sarcophages superposés. — Quelques-uns de ces sarco-
phages sont bisomes.
4. Cf. les monuments de même forme indiqués par Carton, Bulletin du Comité,
1890, p. 152, et Deîattre, L'épigraphie chrétienne à Carthage (extrait du Compte rendu
du Congrès scientifique international des catholiques, 1891), p. 25, n° 48. Ces mo-
saïques, exposées à l'air depuis des siècles, sont naturellement fort endommagées.
M. l'abbé Saint-Gérand a attiré mon attention sur l'une d'entre elles où l'on voit un
PREMIÈRE PARTIE
où ils s'enfonçaient dans des trous rectangulaires dont plusieurs
se voient encore dans la partie du mur qui est conservée, au sud1.
Cette série d'entraits était placée horizontalement, à une hauteur
de im,98 au-dessus du sol des terrasses (comme l'indiquent les
trous). Enfin des arbalétriers, disposés obliquement, appuyaient
par devant leurs extrémités sur les poutres et allaient, eux aussi,
s'enfoncer dans le mur de façade, dans des trous percés im,23 plus
haut que ceux dont il vient d'être parlé. Ils supportaient la toiture
en tuiles, inclinée vers le devant du portique. De nombreux frag-
ments de ces tuiles ont été retrouvés : elles ressemblaient à celles
de la toiture de l'église.
X. — Tombes creusées dans le sol de la basilique.
Toul autour de la basilique de sainte Salsa, se voit un grand
cimetière chrétien à ciel ouvert2. Les sépultures sont : une quan-
tité innombrable de sarcophages en pierre, orientés tous plus ou
moins exactement de l'ouest à l'est (les morts regardant l'orient),
et sur quelques-uns desquels sont gravées des croix mouogram-
matiques3; plusieurs mausolées dont le plan seul, carré ou rec-
tangulaire, est reconnaissable ; des tombes, faites en maçonnerie,
ayant la forme de demi-cylindres et couvrant des sarcophages en
pierre : plusieurs de ces tombes présentent sur le devant une dé-
coration en mosaïque4.
t. Haut, moyenne 0m,12; larg. 0m,10; profond. 0^,20. Ces trous sont distants l'un
de l'autre de 0m,85, lm,05, im,25.
2. Sur des cimetières semblables, voir de Rossi, Borna sotterranea, t. III, p. 394 sq. ;
Bull, di archeologia cristiana, série III, t. III, 1878, p. 108 sq., et série IV, t. III,
1884, p. 144- gq.
3. Souvent, il y a plusieurs sarcophages superposés. — Quelques-uns de ces sarco-
phages sont bisomes.
4. Cf. les monuments de même forme indiqués par Carton, Bulletin du Comité,
1890, p. 152, et Deîattre, L'épigraphie chrétienne à Carthage (extrait du Compte rendu
du Congrès scientifique international des catholiques, 1891), p. 25, n° 48. Ces mo-
saïques, exposées à l'air depuis des siècles, sont naturellement fort endommagées.
M. l'abbé Saint-Gérand a attiré mon attention sur l'une d'entre elles où l'on voit un