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Gsell, Stéphane
Recherches archéologiques en Algérie — Paris, 1893

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https://doi.org/10.11588/diglit.16852#0059

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LA BASILIQUE DE SAINTE SALSA, A TIPASA

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A l'intérieur même de la basilique, il existe une cinquantaine
de tombes1. C'était sans doute un honneur très recherché que
d'être enterré dans le voisinage de la martvre».

Ces tombes sont de trois sortes : tombes à amphores, tombes à
couvercle de tuiles disposées en dos d'âne3, sarcophages en pierre.

Il n'y a que deux tombes à amphore (nos 4o et 44 sur le plan). Ces
tombes consistent en de simples amphores sciées en leur milieu. On
y a introduit le corps d'un enfant et l'on a rapproché ensuite les deux
tronçons, de telle sorte que l'amphore à première vue paraît in-
tacte4. Par-dessus l'amphore de la tombe 4r> on a placé deux ran-
gées de briques, disposées en dos d'âne ; par-dessus celle de la
tombe 44? ^ J a deux rangées de minces dalles en pierre calcaire.

Les tombes de la seconde sorte sont au nombre de cinq seule-
ment (43, 45> 49> 5o, 5i). Elles étaient fort endommagées; cepen-

bout d'inscription (long, de la tombe 3m, 10, larg. 2m,10; — larg. du champ de l'in-
scription lm,09, haut 0m,29; haut des lettres 0m,ll, cubes bleus) :

me[__ _-

ANNOS XÇII Palme

Me[moria.....vixit] annos XVIII. Après le chiffre des années il y a une palme rouge.

— Autour de l'inscription, un entrelacs où le bleu, le jaune, le rouge et le vert alter-
nent.

1. Sans compter celles qui peuvent se trouver dans la partie non fouillée.
2 Voir plus haut, p. 30. — On remarquera que les tombes sont creusées surtout
dans la partie antique de l'église, là où se trouvait le corps de la sainte.

3. Nous avons fait observer (p. 41) que les tombes appartenant à ces deux types de
tombes, qui se trouvent dans la partie nouvelle de l'église, sont peut-être antérieures
à l'allongement de l'édifice.

4. Les tombes à amphores sont fréquentes en Afrique, depuis l'époque punique jus-
qu'à l'époque chrétienne. Les amphores ne sont pas toujours coupées de même, et sou-
vent il y en a plusieurs emboîtées. Voir : Delattre, Bulletin du Comité, 1886, p. 227
et Collections du Musée Aloui, p. 111 (Cartilage, époques punique et chrétienne) ;
Vercoutre, Bévue archéologique, série 111, t. X, 1887, p. 30 sq. et 186 sq. (Sfax,
époque chrétienne); Hannezo, Recueil de Constantine, t. XXVI, 1892, p. 286 (Salakta) ;
Etenaud, Bulletin du Comité, 1887, p. 449 (Zarzis, époque chrétienne); Saladin,
Archives des Missions, série III. t. XIII, 1887, p. 15 (Lamta, époque chrétienne);
Carton, Bévue archéologique, t. XV, 1890, p. 25 et Bulletin du Comité, 1890, p. 180
(Bulla Regia); Delattre, Recueil de Constantine, t. XXV, 1888-1889, p. 271 (oasis de
Liouah dans le Zab, époque chrétienne); A. de Mortillet et Topinard, Bulletin de la
Société danthropologie de Paris, série IV, t. XI, 1888, p. 720 sq. (Biskra, Stora,
Philippeville, Chéraga près d'Alger). —En dehors de l'Afrique, en Sardaigne {Notizie
degli Scavi, 1881, p. 30 ; i892, p. 216) ; dans le midi de la France et en Ligurie (Le
Blant, L'épigraphie chrétienne en Gaule et dans l'Afrique romaine, p. 31 ; lssel, Bul-
leftino di paletnologia italiana, t. XI, p. 1885, p. 109-110, pl. IX, fig. 7 et 8.

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