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Gsell, Stéphane
Recherches archéologiques en Algérie — Paris, 1893

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https://doi.org/10.11588/diglit.16852#0032

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est très endommagée, ce qui tient à sa mauvaise fabrication1 et
aussi aux remaniements qu'a subis cette partie de l'église : lors-
qu'on allongea l'édifice, qu'on construisit le socle destiné à sup-
porter le sarcophage de la sainte et la grille qui l'entourait, qu'on
creusa les tombes n, 9, 12, i3, 14, qu'on éleva sur les côtés de la
nef deux colonnades, on ne prit nul soin de la conservation de la
mosaïque. Dans la direction de l'entrée (vers l'ouest), à partir des
quatrièmes piliers, elle est aujourd'hui complètement détruite. Ce-
pendant, en avaut, dans les espaces qui n'ont pas été envahis par
les tombes postérieures, on voit encore la trace du lit de la mo-
saïque. M. Trémaux me signale un fragment découvert en 1869
entre les tombes 9 et 12, mais un peu plus vers l'abside. D'après
le dessin qui en a été pris par M. Trémaux, les motifs tracés à cet
endroit différaient de ceux que la mosaïque présente ailleurs. Il y
avait là, au lieu de carrés encadrés par des bandes, une grande
étoile cernée par plusieurs cercles, par un méandre à onde marine
et par un cadre hexagonal dont l'intérieur présente des chevrons
emboîtés. Un peu plus à Test que le fragment dessiné par M. Tré-
maux, à la hauteur des quatrièmes piliers, nos fouilles nous ont
fait découvrir un morceau de mosaïque avec une ornementation
qui ne s'agence pas avec les motifs voisins : peut-être est-ce une
réparation hâtive. Nous avons mentionné un autre raccord devant
le cippe de Fabia Salsa2. Enfin, presque contre le troisième pilier
de gauche, on a creusé une tombe et la bande de mosaïque qui se
trouvait à cet endroit a été remplacée par une inscription (n° 4 sur
le plan, pl. I; voir plus loin chapitre x). — Partout ailleurs le
dessin de la mosaïque est uniforme. Il consiste en carrés renfer-
mant des motifs variés et en bandes cernant ces carrés, bandes où
alternent les losanges accostés de peltes et les croix à branches
recourbées enfermées dans des carrés qui sont inscrits eux-mêmes
dans des cercles. Des bandes exactement semblables se retrouvent
sur une mosaïque de Guelma, publiée par Ravoisié3. — Les cou-

1. Elle est établie sur une couche de mauvais mortier, épaisse de 4 à 5 millimètres;
au-dessous, un lit de briques et de pierraille, avec quelques blocs carrés en pierre.

2. Voir p. 20.

3. Exploration scientifique de VAlgérie, t. II, pl. 34.— Les croix à branches re-
courbées sont un des ornements les plus fréquents dans les mosaïques d'Afrique. Voir
par exemple : Annuaire de Constantîne, 1860-1861, pl. III; Recueil de Cons-tantine,
t. X, (1866), pl. XXVII ; Revue africaine, t. XXVII (1883), pl. I à l'article de la p. 400 ;
Rulletin du Comité, 1886, pl. IV, p. 122; Archives des Missions, série III, t. XIII,
p. 65 et 107; Delamare, Exploration scientifique de l'Algérie, pl. H.
 
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